Petit malentendu [RP libre] [Terminé]

J'entrai dans une chambre absolument somptueuse. Une odeur d'encens embaumait la pièce. Des draps de soie colorés tombaient de nul part.

Au fond j'avais eu raison d'écouter le conseil de ce type à l'allure un peu louche. Il ne restait de toute manière plus aucune chambre de libre dans la ville ce soir-là et mon voyage m'avait exténuée. Je posai mon sac au pied d'un coffre décoré de symboles s'entre-mêlant de la même manière que l'oliban et le santal le faisait. Cette odeur m'enivrait et lorsque je posai les yeux sur le lit je dus réprimer un éclat de joie afin de ne pas déranger les autres occupants du lieu.

Toute cette richesse rendait mon ivresse de plus en plus grande. Il fallait que j'aille prendre un bain avant que je ne commence à vraiment puer. J'enlevai mon kimono qui glissa sur mes épaules et je me dirigeai vers une porte en bois décorée de la même manière que le coffre. La vapeur d'eau brûlante envahissait déjà la salle de bain et un parfum de rose me disait que mon hôte prenait vraiment très soin de ses clients.

J'allais enfin pouvoir prendre soin de moi. Mon corps se mis à frémir lorsque je plongeai la tête sous l'eau...

Je sortis de mon bain et me séchai grâce à mes flammes encore plus chaudes que l'eau. L'effet fut instantané. Il me fallait dormir, car mon flux magique commençait à s'amenuiser de plus en plus vite. Le lit m'appelait.

Je me glissai au travers des rideaux du baldaquin et m'allongeai nue sans me couvrir. Le sommeil me gagna et je me mis à ronfler.

Il était très tard ce soir alors qu'il se baladait dans la ville. Il avait laissé son cocher raccompagner la jeune femme du bal et lui avait juste prit de quoi se changer. Le haut de son costume était en lambeaux et il cherchait une auberge. Jusque là, il n'avait essuyé que des refus, à croire que tout les comtés avoisinants s'étaient vidés et donnés rendez-vous ici. Heureusement, il y avait eu ce type, très louche soit dit en passant, avec ses manières très étranges qui vantait les mérites d'un établissement. Au moins, celle ci ne se situait pas dans les bas quartiers. En entrant, il ne fît pas vraiment attention aux clients assis en train parler entre eux et se dirigea vers le comptoir. Derrière y siégeait un petit homme ventripotent.
-Bonjour, une chambre s'il vous plaît. lui demanda-t'il alors.
-Vous en voulez une spécifique? Et est-ce que vous attendez quelqu'un de l'extérieur? répondit-il sans lever les yeux une seconde de son registre.
Reivax s'étonna de cette question....mais bon, il y en avait apparemment de libre alors il n'allait pas faire le difficile.
-Peu m'importe pour la chambre et non je n'attend pas quelqu'un. Pourquoi cette question?
-Oh, juste pour savoir...J'en ai certainement une qui vous conviendra à merveille. rétorqua-t'il avec un léger sourire.
Il lui indiqua ensuite que où se situait sa chambre, la suite "orientale", lui donna les clés et le laissa partir toujours avec son sourire sur les lèvres. Cet homme était bien étrange...
Il arriva dans la chambre sans s'attarder sur la décoration, il en aurait tout le temps plus tard. Tout ce qu'il voulait, c'était un bon bain pour ses muscles endoloris. En se dirigeant vers la salle de bain, il faillit trébucher sur un vêtement laissé là qu'il poussa du pied. Le ménage était mal fait ici. Il enleva les lambeaux de son costume, son masque et son pantalon de cuir, déposa le tout avec ses vêtements de rechange sur le coté puis s'immergea dans l'eau chaude de la baignoire. Après s'être lavé, il s'appuya sur le rebord du bain pour prendre la bouteille de champagne disposé sur une table. Il entendit alors des ronflements et se retourna lentement. Il découvrit alors qu'une femme dormait dans le lit de la pièce. Ça lui apprendra à ne pas faire attention aux détails, il s'était fait roulé une deuxième fois dans la soirée. Ah ça.....le patron de cette établissement (certainement pas une auberge à posteriori mais plutôt une maison close) lui paierait très cher.
Enfin, ce n'était pas encore à l'ordre du jour, il était nu, dans la même pièce qu'une femme, nue elle aussi qui dormait. Pour certain, ça aurait pût être une aubaine mais Reivax n'aimait pas profiter des choses comme ça.....Comme il ne savait pas si elle s'était réveillée, il se plongea en entier dans le bain, ne laissant dépasser que sa tête, pour cacher ses écailles...En fait, il n'avait pas honte de ça, mais ça mettait souvent les gens mal à l'aise...et apparemment, il était partit pour rester ici un bon moment....

Je fis le rêve étrange que quelqu'un entrais dans ma chambre, et ce ne fut que lorsque ce rêve commença à prendre une tournure réelle que je me réveillai. IL Y AVAIT UN HOMME DANS CETTE CHAMBRE ! ... et qui plus est nu comme un ver lui aussi.

Celui qui était entré dans MA chambre ne semblait pas être gêné pour un sou puisqu'il prenait tranquillement son bain en me regardant. Je n'osais plus bouger et je gardai les yeux fermés et recommençai à ronfler pour ne pas éveiller de soupçons. Je devais d'abord analyser la situation. Le gérant de l'hôtel avait commis une grave erreur...

Que devais-je faire. Sauter sur mon kimono et le bouter hors de mon territoire ? Il avait déjà tout vu. Chose qui de toute manière n'était pas grave puisque ce n'était qu'un corps après tout. Il ne pouvait pas lire dans mon esprit de cette manière. Une petite question me vint à l'esprit : "Et s'il était membre de la noble alliance ?" Une idée me calma quelque peu. Si ce type avait été de la noble alliance il m'aurait déjà mise en pièce, voir envoyé six pieds sous terre. A moins que ça ne soit un pervers.

Je détestais être mise dans le doute et sans le vouloir je me mis en colère. Je me saisis de mon drap et m'assis brutalement et hurlai à son encontre :

Je peux savoir ce que tu fous ici ?

Je sautai hors du lit et m'avançai vers ce petit pervers qui s'amusait à entrer dans la chambre d'une femme seule. J'allais lui montrer qui j'étais. Il se prit une claque avant qu'il ne comprenne ce qu'il se passait. Je le traînai hors de l'eau et le collai contre le mur avant de le menacer d'une pointe de feu.

Nom, Prénom, Age et Faction. Lui demandai-je avec une pointe de colère dans la voix.

Je pus voir qu'il avait des écailles sur les bras. Il était un hybride, comme moi, mais ça il ne le savait pas... Il n'avait pas pu voir mes oreilles sous mes cheveux. Je doutais à nouveau et je me sentais bouillir. J'explosai au moment où je me rendis compte qu'il m'avait entendu ronfler et probablement vue avec mon pouce dans la bouche. Mes bras s'enflammèrent d'un coup.

Elle s'était relevée d'un coup tout en hurlant. Il avait regardé venir la jeune femme comme une furie vers lui, le sortir de l'eau et le plaquer contre le mur. Le choc lui fît fermer les yeux et quand il les rouvrit, il se découvrit nez-à-nez avec une lance....en feu? Une élémentaliste donc....
-Nom, Prénom, Age et Faction.
Ce n'était pas une question mais un ordre....et pendant qu'il réfléchissait à quoi répondre, ses bras s’enflammèrent. Elle avait un bras plaqué sur sa gorge et sa réaction ne se fît pas attendre, il poussa l'assaillante dans le bain, lequel produisit une épaisse buée.
Il se frotta la gorge, elle avait commencé à lui brûler la peau...était-elle folle?
Tout à coup, il se rendit compte de sa nudité et commença très vite à chercher son pantalon puisqu'apparemment, elle avait déjà vu ses écailles.
Une fois le vêtement enfilé et la buée retombé, il répondit:
-Mais vous êtes folle de me sauter dessus comme ça? Et d'abord, c'est à moi de vous demander ce que vous faites dans MA chambre?
Ça, il se l'était déjà dit avant, mais le tenancier lui paierait très très cher...Il se reprit alors:
-Hum hum....excusez moi mais....comment dire ça....je crains qu'il y ai erreur....
Tsss, comment la convaincre qu'il s'était fait duper.....décidément, la vie à la ville n'était pas de tout repos.
-Je crains de m'être trompé d'établissement à vrai dire.
Il allait tenter la carte de la sincérité pour voir ce que ça donnerait.

En un éclair je m'envolai vers le bain qui éteignit mes bras ainsi que mes ardeurs. J'avais légèrement abusé apparemment. Je sortis de l'eau tant bien que mal et j'entrepris de tordre mes cheveux. Grave erreur mes oreilles, tant pis pendant ce temps-là il se rhabillait. J'étais heureuse de constater que je n'avais rien détruit pour une fois.

-Mais vous êtes folle de me sauter dessus comme ça? Et d'abord, c'est à moi de vous demander ce que vous faites dans MA chambre?

Non, là c'était lui qui abusait, j'avais loué la chambre et ce en premier c'était donc ma chambre. Non, je n'étais pas folle juste énervée. J'aurais peut-être dû éviter de le malmener de la sorte.

-Je crains de m'être trompé d'établissement à vrai dire.

C'est-à-dire que moi aussi je m'étais trompée d'établissement apparemment. J'étais dans une maison close. Si mon maître avait vent de cette histoire, autant dire que j'allais me faire lapider dans les trois jours suivants.

Je supposais que je lui devait des excuses, mais je n'aimais aucunement me montrer polie, cependant il devait être aussi redoutable que je pouvais l'être dans mes grands moments de colère. Pour une fois je ferais une entorse aux règles que mon maître m'avait inculquées. Je baissai la tête :

- Je suis désolée, d'avoir agit de la sorte, mais tu comprendras qu'il y a pas mal de monde qui souhaiterait me voir dans une tombe... Mais dans tous les cas ça ne se fait pas de rentrer dans la chambre des gens comme ça. D'ailleurs j'étais ici la première à cause d'un type louche qui m'a conseillé l'endroit puisque je n'avais pas de toit pour la nuit.

Je me rendis compte que je ne m'étais toujours pas habillée. Je me dirigeai vers mon kimono qui traînait sur le sol et me baissai pour le ramasser. C'est à ce moment-là que j'entendis les voisins en train de... Mon visage devint rouge comme la braise. Je me séchai avant d'enfiler l'étoffe et me mis à la recherche de la ceinture qui me permettait de le fermer.

Elle aurait dû se trouver juste à côté, mais il m'était impossible de remettre la main dessus...

Après son bain forcé, elle s'essora les cheveux, laissant apparaître deux oreilles pointues comme seule une hybride ou une elfe noire peut en avoir.
- Je suis désolée, d'avoir agit de la sorte, mais tu comprendras qu'il y a pas mal de monde qui souhaiterait me voir dans une tombe... Mais dans tous les cas ça ne se fait pas de rentrer dans la chambre des gens comme ça. D'ailleurs j'étais ici la première à cause d'un type louche qui m'a conseillé l'endroit puisque je n'avais pas de toit pour la nuit.
Hmmm.....elle aussi s'était faite avoir par cet escroc et elle aussi avait dût chercher dans toute la ville pour avoir une chambre de libre. Pendant qu'il réfléchissait à la possibilité d'engager des mercenaires pour incendier cette maison close, la jeune femme sortit du bain et se vêtit de son kimono, mais elle cherchait autre chose apparemment...Il décida alors de l'aider à chercher et en la regardant, il comprit alors de ce qu'il s'agissait....sa ceinture. Il fît le tour de la pièce du regard et trouva la ceinture juste sous ses affaires....Il la ramassa et se tourna vers l'hybride pour lui rendre. Celle ci était toujours par terre, en train de chercher, et son kimono s'ouvrait donc de temps en temps pour laisser entrapercevoir des formes plus qu’appréciables. Il se surprit même à penser qu'il était dans le lieu propice pour en profiter. Il détourna alors le regard, mais se rendit quand même compte que la voix que certains appelaient "Perversité" avait tout à fait raison...Il replaça donc l'objet des recherches sous son sac et continua a "chercher" tout en lançant quelques regards insistants à la demoiselle. Celle ci d'ailleurs était rouge comme une tomate, sûrement à cause des bruits des voisins de chambres. Lui, ça ne le gênait pas, et c'était même plutôt normal dans une maison close.....la soirée s'annonçait fort amusante.
-En fait, je ne comprend pas pourquoi certaines personnes voudraient te tuer parce que je n'ai aucune idée de qui tu es....et même si je sais que ça ne se fait pas de rentrer dans la chambre des gens comme ça, sache que j'ai payé cette chambre et que je n'en sortirais pas....

Sans savoir qu'il me regardait, je continuais à chercher ma ceinture. Je commençais à désespérer lorsqu'il m'adressa à nouveau la parole :

-En fait, je ne comprend pas pourquoi certaines personnes voudraient te tuer parce que je n'ai aucune idée de qui tu es....et même si je sais que ça ne se fait pas de rentrer dans la chambre des gens comme ça, sache que j'ai payé cette chambre et que je n'en sortirais pas....

Je relevai la tête lorsqu'il termina. Je m'agenouillai. Il était lui aussi un hybride, il devrait savoir que nous sommes pourchassés pour la seule et bonne raison que nous ne ressemblons à personne d'autre, autant répondre à sa première affirmation.

- Certains veulent me tuer pour la simple et bonne raison qu'il y a longtemps j'ai tué mes tortionnaires. Je pensais tous les avoir éradiqués, mais quelques uns d'entre eux, qui entre autre font parti de la noble alliance, ont survécus. Par la suite j'ai été obligée de prendre plus ou moins n'importe quel boulot pour pouvoir subvenir à mes besoins. Donc je n'ai pas franchement beaucoup d'amis dans ce bas monde.

J'avais la même intention que lui. Je ne pouvais pas dormir dehors une seule nuit de plus au pire je dormirais sur l'un des tapis ça ne me dérangeait pas du tout. Les cris de la femme d'à côté commencèrent à devenir de plus en plus fort et moi de plus en plus écarlate. J'espérais juste que ça ne lui donne pas de mauvaises idées.

- Tu es toi aussi un hybride non ? Mais c'est la première fois que j'en vois un comme toi. De quelle race étaient tes parents ?

Le passé me rattrapait à grand pas et je sentais que je devrais être forte pour ne pas verser les mêmes larmes que lorsque j'avais vu pour la première fois de ma vie le ciel bleu. D'ailleurs pourquoi est-ce que je lui expliquait tout ça ? C'étaient mes histoires et elles ne le concernaient pas. Je risquais même de m'attirer des ennuis, je ne savais rien de lui au fond. Tous les hybrides n'étaient pas du même côté.

Je me remis à chercher ma ceinture, mais en vain. Où avais-je pu mettre cette foutue ceinture. Au pire il me restait ma chemise de nuit d'entière. Ce serait toujours mieux que rien. Je me dirigeai vers mon sac. Mes armes étaient toutes là, c'était déjà une bonne nouvelle. Je sortis de celui-ci mon manteau de fourrure blanche, puis divers livres, puis des bandelettes et des fioles, puis mes affaires de cuisine et j'en passe... Ma chemise de nuit était tout au fond... normalement et anormalement j'avais dû l'oublier quelque part.

A nouveau j'étais à deux doigts d'exploser. Combien de temps mes bracelets tiendraient-ils face à mes sautes d'humeur. Je notai quelque part dans ma tête que je devrais peut-être chercher une solution à ces brides insupportables. Ceci était pour plus tard.

Après avoir remis tout mon paquetage en ordre, je me relevai et allai faire un tour du côté de la baignoire. Peut-être que ma ceinture se trouvait là.

Je sentais que son regard était posé sur moi. Il ne poserait pas la main sur moi, de toute manière je n'avais aucune idée en terme de sexualité et ce n'était pas ce soir-là que j'allais m'améliorer. Pour dire... Je n'avais que des connaissances rudimentaires à ce niveau-là. Je n'aurais même pas su comment m'y prendre. Je n'aurais pas pu le savoir...

Elle était donc encore poursuivie? C'est vrai qu'à bien y réfléchir, c'est uniquement à un coup de chance qu'il doit le massacre des nécromants de son enfance...Mais ça s'était déroulé tellement vite, enfin bon, il n'avait pas envie d'y repenser. Au moins, il savait maintenant qu'elle était marcheuse d'ombre.
- Tu es toi aussi un hybride non ? Mais c'est la première fois que j'en vois un comme toi. De quelle race étaient tes parents ?
Reivax effleura les écailles de son avant bras droit...juste au dessus de la marque qu'il partageait à présent avec son girudomasuta...Ses....ses parents? De qui pouvait-elle bien parler? Ses parents adoptifs ou ses vrais parents?
Il s'affala sur un fauteuil non loin de là....comme si le simple fait de penser à ça avait sapé toutes ses forces...Que dire à cette femme? Qu'il était le produit raté d'expériences visant à créer un être à la puissance jamais vue? Il en avait assez bavé durant son enfance à force qu'on le lui répète....et il avait sût montrer qu'il n'était pas raté...Il lui fallait trouver une réponse et il fallait qu'il se calme...rien que le fait de penser à ça l'avait fait haleter...
-Bien vu. Mes parents étaient humains. Je doute que tu puisse comprendre mais mon hybridité a été créée de toutes pièces et non engendrée.
Pendant qu'il parlait, il observait la jeune femme. Elle continuait de rougir, alors qu'il ne pensait pas ça possible. Et soudain, un reflet attira son attention. Un bracelet ou une menotte à son poignet...qu'est-ce que ça pouvait donc être? Vu les regards pleins de rage qu'elle leur lançait, ça ne devait pas être de grès qu'elle les avait. Après avoir vidé son sac à la recherche d'un objet qu'elle ne trouva pas et rangé, elle retourna dans la salle de bain.
Elle se déplaçait avec une grâce remarquable et chacun de ses gestes était emprunt d'une certaine sensualité...Pendant qu'elle cherchait son vêtement, lui cherchait à comment rendre cette soirée un peu plus....amusante?...Ce n'était pas vraiment le terme qu'il cherchait mais ça correspondait à peu près à l'idée générale...Après tout, il avait payé cette chambre et avait le droit de profiter de ce qu'il y avait à l'intérieur...

Je ne trouvai rien à part le reste des habits de mon vis-à-vis du côté de la baignoire. Je commençais à vraiment me sentir mal à l'aise surtout depuis qu'il m'avait avoué être le fruit d'une expérien. J'avais eu la chance pouvoir observer ce genre d'expérience morbide. Si on pouvait considérer ceci comme une chance. Il m'avait fallu des semaine pour m'en remettre. Je devait arrêter depenser à toutes ces horreurs.

Je posai les yeux sur une bouteille de champagne entammée, alors que monsieur me regardait assis dans un fauteuil. Ma stabilité émotive ne tenait qu'à un fil et un petit coup d'eau de vie me ferait sans doute le plus grand bien.

Heureusement pour moi j'en avait toujours pour me réchauffer en hiver ou de temps en temps pour me désinfecter. Je me saisis de la bouteille de goutte et en bu le restant. Décidément elle devenait de plus en plus forte avec l'âge. Mes sens se brouillaient peu à peu et je me dirigeai vers le lit pour m'y affaler.

Mon kimono ne recouvrait plus qu'une infime partie de mon corps... j'étais en proie au sommeil et les odeurs me faisaient tourner la tête. Je fermai les yeux avec mon sourire angélique habituel aux lèvres. Je ne me rendait pas vraiment compte de ce qu'il se passait autour de moi...

Toujours assit dans son fauteuil, Reivax regarda la jeune femme chercher....puis, à la limite de la crise de nerfs, aller chercher une petite bouteille d'un alcool qu'il supposa fort au vue de l'effet sur la fille: elle s'écroula directement sur le lit, son kimono ne cachant que la partie la plus intime de son corps.
Il avait toujours cette petite voix au fond de lui qui lui disait de profiter de cette situation....mais non, il ne profiterait pas de l'ivresse de l'hybride. Mais cependant, ça ne lui interdisait pas de "l'inciter" à partager une nuit de plaisir...
Il se leva et, sur le chemin, se demanda si c'était les encens présents dans la pièce qui le stimulait à ce point ou si c'était juste une envie soudaine motivée par les charmes apparents de la femme.
Quoi qu'il en soit, il s'assit à coté de la jeune femme et plongea son regard vert dans ses yeux bleus. Il avait tellement approché son visage de celui de la semi-elfe noire qu'il sentait son souffle. Un souffle lent et régulier.....mais qui puait l'alcool.
Il cessa son mouvement...il ne voulait pas profiter d'elle....il la laisserait choisir.

Je ne pus faire autrement que de remarquer que mon colocataire par accident se trouvait vraiment très près de moi. Je sentais son souffle lécher ma nuque. Ces yeux transperçaient les miens. Son aura avait changé, elle laissait s'échapper d'elle quelque chose qui ressemblait à du désir. Non pas celui que je connaissais que j'aurais pu qualifier d'enfantin, mais celui qui vous jetais dans les bras de l'autre.

Cette fois mes craintes se révélaient être fondées, il avait des idées bizarres derrière la tête. Je ne savais plus quoi faire, je ne savais pas ce qui se réveillait en moi, mais cette chose-là je ne la connaissais pas. Ce quelque chose me donnait froid et tout mon corps frissonnait.

J'aurais voulu à cet instant me trouver à des lieux de lui et en même temps je me disais que son corps devait être chaud, assez chaud pour faire quitter ces horribles frissons du mien.

Il y avait en lui cette part de respect qui me réconfortait, cependant je ne pouvais nier que mon coeur s'emballait ... la peur... l'envie d'une étreinte... Je ne savais pas, je ne savais plus.

Tout se mélangeait dans mon esprit. L'alcool brûlait dans mes entrailles, à moins que ce ne soit... Je ne préférais pas y penser. Il fallait que je pense à autre chose, peut-être qu'imaginer la tête de mon... En fait je m'en fichais personne ne saurait, pourtant je trahirais la promesse que je m'étais faite.

J'étais en pleine perdition, perdue entre la sauvagerie de mes émotions et ma logique tordue et perdue dans l'infini de ses yeux d'un vert profond. Sans me rendre compte une larme commençait à couler...

La passion gagnait lentement sur ma logique et j’effleurai d'un doigt ses lèvres. Elles étaient douces, assez douces pour avoir envie de toucher le reste de sa peau. Mon doigt descendit sur son torse, alors que je n'arrivais pas à me libérer de son regard...

Au fond de ce regard océan, on pouvait lire un grand conflit, une querelle entre la passion et la raison. Elle ne semblait pas savoir que choisir, lui commençait à avoir une idée plus nette du désir qui montait en lui. Le fait qu'elle commence à le caresser acheva toutes ses barrières mentales pour résister à la tentation. Il acheva son geste et colla ses lèvres contre les siennes. La fille semblait aussi étonnée que lui de sa soudaine confiance. Ses lèvres avaient encore le goût de l'alcool qu'elle avait consommé et apparemment, elle n'était pas ivre pour rien. Quoi qu'il en soit, derrière le goût fort et prononcé de l'eau de vie, on pouvait sentir la douceur des ses lèvres. Puis il se recula, se demandant comment il avait pût forcer la jeune femme encore indécise. Son esprit continuait à s'embrumer, les effluves de l'encens de plus en plus persistantes. Il regarda encore une fois la jeune femme. Son désir lui ordonna de l'embrasser une seconde fois. Il décida d'y aller plus délicatement cette fois car le premier baiser avait été volé, arraché peut-être. Cette fois, il prit la tête de la demoiselle entre ses mains et posa ses lèvres doucement, assez pour pouvoir apprécier ce geste.

Il venait de m'embrasser ? Je commençais sérieusement à me demander ce que je foutais ici. Lorsqu'il scinda ses lèvres une seconde fois aux miennes, ma raison revint au galop. C'était bien joli les galipettes à deux, mais ma promesse dans tout ça, elle devenait quoi ?

Terrorisée par l'image de mon maître en colère, je repoussai ses mains. Assise je me mis à reculer en dévoilant toute mon intimité au passage. Mon ivresse n'était pas encore passée et comme un lit n'est pas infiniment grand, logiquement je finis par dégringoler.

Avant de péter un câble supplémentaire, je me relevai et adressai quelques mots à l'hybride qui n'avait pas l'air de comprendre :

"Je suis vraiment désolée, mais... je viens de me souvenir que j'ai un poulet en train de brûler sur une broche. Je crains que tu ne doive terminer ta nuit seul. C'est pas contre toi, je te trouve gentil en fin de compte."

Il ne pourrait jamais comprendre, il ne connaissait pas mon maître... ce type terrifiant, mais toujours enclin à la gentillesse. Briser une promesse envers mon maître serait sans doute l'acte le plus pitoyable que je puisse commettre.

Je rassemblai mes affaires et sortis une corde qui ferait office de ceinture jusqu'à ce que je puisse acheter de nouveaux vêtements. J'étais encore enivrée et je n'arrivais pas à remettre la main sur la clef de la chambre. Ce n'était pas grave il y avait un balcon duquel je pourrais sauter.

J'enfilai ma cape à toute vitesse et accrochai mes armes. L'hybride allait probablement m'en vouloir à vie. Aussi j'aimais me battre donc autant lui laisser une référence :

"Je me dois de renouveler mes excuses, mais mon poulet n'attendra pas. Si jamais je m'appelle Meliza Melwasùl... Si tu me cherches, tu me trouveras soit à la bibliothèque section magies anciennes, soit dans le temple d'Osha et si tu veux te battre, il serait préférable de sortir de la ville."

Qu'est-ce que je racontais ? J'avais très envie de rester avec lui, mais je préférais garder mon honneur. De toute manière on finirait bien par se revoir un jour, mais pour l'instant il était hors de question d'aller plus loin. Je lui redonnerais une chance si je ne lui avais pas fait trop peur.

Je me dirigeai vers la porte vitrée qui donnait sur le balcon, traversai celui-ci et montai sur la rambarde. Sans me soucier de se qui se passait derrière moi, je sautai en ouvrant de grandes ailes faites de flammes pour ne pas me tuer dans ma chute. Je ne pouvais pas encore voler avec, mais je pouvais au moins les utiliser comme parachute...

Mon atterrissage provoqua une panique générale dans la maison close et j'en profitai pour m'enfuir à travers le parc qui la bordait...

"Je me dois de renouveler mes excuses, mais mon poulet n'attendra pas. Si jamais je m'appelle Meliza Melwasùl... Si tu me cherches, tu me trouveras soit à la bibliothèque section magies anciennes, soit dans le temple d'Osha et si tu veux te battre, il serait préférable de sortir de la ville."
Il n'avait peut-être plus tout à fait sa tête mais il n'était pas non plus devenu idiot, on ne prenait pas une chambre lorsqu'on avait un poulet sur le feu....sauf si le poulet était très gros....ou alors avec un feu très faible....ou bien....
Il fallait vraiment qu'il se débarrasse de ces diffuseurs d'encens, ça commençait à sérieusement lui réduire ses capacités cognitives. Et pendant ce temps, la jeune femme s'en allait, ouvrant des ailes enflammées pour s'échapper.
Hum...que faire, la poursuivre? ou la laisser aller?
Il fît quelques pas vacillants, et atteignit avec difficulté la porte fenêtrée. L'effet de l'air frais se sentit immédiatement. Quelques secondes plus tôt, il aurait d'abord sauté et réfléchis ensuite alors que maintenant, il réfléchissait avant d'agir.
Il utilisa son pouvoir pour faire pousser une plante le long de la paroi du bâtiment et se laissa glisser en bas.
La jeune femme s’enfuyait vers le parc. Il la rattrapa mais resta à une distance raisonnable.
-Hum....je....je voudrais m'excuser à mon tour...j'ai...j'ai profité de la situation et je voudrais me faire pardonner.
Il le pensait sincèrement, il détestait profiter d'une situation comme celle ci et entendait bien se racheter.
Et pourtant...au fond de lui, cette petite voix lui criait toujours que son désir était encore présent.

-Hum....je....je voudrais m'excuser à mon tour...j'ai...j'ai profité de la situation et je voudrais me faire pardonner.

Ce type était collant en fin de compte. Fallait-il que je lui donne une leçon ? Certes il avait profité, mais je ne comptais tout de même pas lui donner ce qu'il voulait. A moins que... J'avais eu une idée machiavélique.

"Tu n'auras rien de moi pour l'instant à moins de me poutrer dans une compétition et crois-moi ce n'est pas gagné."

Je pouvais proposer un jeu de hasard, mais vu ma poisse légendaire, je n'allais pas m'y risquer. Un combat risquait de détruire tout le périmètre et surtout de blesser des gens innocents. Je pouvais toujours proposer un combat à mains nues, mais les dégâts risquaient d'être les même. Une idée intéressante me traversa l'esprit.

"Je propose que nous fassions une course à travers la ville et si tu m'attrape tu auras ce que tu veux. Si tu ne m'attrape pas... tu devras t'engager dans la troupe de danseuses de la maison close. N'oublie pas que si tu ne tiens pas ce gage, tu seras poursuivi par mon éternel courroux."

Je laissai échapper un sourire cruel à l'hybride et je lui envoyai un Mel's kick pour donner le départ et ce en hurlant que tout était permis.

J'aimais jouer, je ne pouvais m'en passer, mais là je serais obligée de me donner à fond. En fin de compte il était un humain à la base et moi j'avais la souplesse d'une elfe noire, mais je ne devais en aucun cas le sous-estimer. Son hybridité risquait de me réserver quelques surprises.

Je courrais aussi vite que possible sautant par-dessus des obstacles de plus en plus conséquents... retour dans le monde urbain.

Danseur de la maison close? Hum, ça ne risquait pas d'arriver puisqu'il l'attraperais.
Après un formidable coup de pied dans la mâchoire, il tomba à la renverse tandis que son "adversaire" prenait une avance non négligeable.
Il se releva péniblement et commença à poursuivre la jeune femme. Il pensa à de nombreuses insultes qui avait pour sujet principal la profession qu'elle pouvait exercer dans la maison close. Cependant, à chaque fois qu'il y pensait, ça augmenter son envie et son désir de la rattraper... Évidemment, son hybridité d'elfe noire lui donnait un avantage conséquent pour éviter tout ce qu'il pourrait lui faire mais lui disposait d'une endurance peu commune. Elle finirait bien par s'épuiser, surtout avec ce qu'il lui réservait.
Pour commencer, il allait faire quelques choses plutôt simples à éviter histoire de voir qu'elles étaient concrètement ses capacités.
Il utilisa son pouvoir pour faire pousser quelques racines au milieu de la rue, rien de bien méchant, juste un avant goût.

Plus je courrais et plus je sentais que les effets de l'alcool s'amoindrissaient. Je devais continuer et surtout ne pas le laisser me rattraper. Je devais le mettre hors combat avant qu'il ne gagne ce pari stupide.

Je m'attendais à ce qu'il me rende la pareille pour mon coup de pied, mais il ne fait que faire pousser des racines qui devaient sans doute me retarder. Etait-il un élémentaliste lui aussi ? Je devais me méfier, il était plein de ressources et la magie qu'il utilisait me laissait penser qu'il était du genre à mettre en place une stratégie.

Cette barrière de racines aussi grandes soient-elles ne me poserait aucun problème. De plus je venais d'avoir une idée. Il ne savais pas vraiment en quoi consistait ma magie non plus. Il avait vu ma lance enflammée et mes ailes, mais ce n'était pas suffisant pour qu'il ait compris.

Je sautai de racine en racine sans aucun problème. J'avais l'habitude de ce genre de chose. Une fois que je fus sur l'une des plus hautes, je créai une barrière de papillons exllosifs. Ils le distrairaient un moment. Je fis en sorte qu'ils s'étendent sur le plus grand périmètre possible.

Je n'avais pas beaucoup d'énergie magique à disposition, mais celle-ci combinée à mon endurance pouvait donner un résultat final qui m'était en fin de compte favorable...

Un mur de papillons....ça sentait fort le piège...et alors qu'il s'arrétait devant le mur, la dénommée Meliza prenait encore de l'avance. En s'approchant, il observa les papillons, il avait un air très suspect. Ses soupçons se révélèrent vrais lorsque la racine qu'il fît pousser dedans s'embrasa et il ne resta bientôt plus rien du végétal. Hum, il lui faudrait trouver une astuce pour passer au travers de ce mur. Passer au dessus aurait pût être une bonne idée si il n'avait pas s'agit de papillons. La contourner aurait été une bonne idée si la barrière n'avait pas été aussi étendue. Quant à passer par dessous, le fait même qu'il y pense lui prouva qu'il avait l'effet de ce maudit encens dans la tête. Hum, et si il arrêtait de se concentrer sur le problème? Tant de solutions devaient pouvoir s'offrir à lui. Tiens, si il avait tourné la tête, il aurait vu le sceau remplis d'eau qui n'attendait que lui pour éteindre ces papillons incandescents. Et maintenant qu'il était passé, il s'était rendu compte qu'il avait pris un retard plutôt important....Pfff, toujours à se poser les mauvaises questions.
Il continuait à lui mettre des racines sur la route, mais cette fois de plus en plus hautes, et de plus en plus dangereuses....Épines, têtes carnassières, rien n'était de trop pour l’arrêter, et il savait que ça ne suffirait pas. Mais il avait un plan pour la faire s’arrêter au prochain angle.......elle serait à sa merci.

Il était sans doute arrivé à passer à travers ma barrière, mais j'avais beaucoup d'avance à présent et piéger le passage avec des pavés explosifs, m'avait paru être une bonne idée, sauf que je me rendis compte trop tard qu'à présent il faisait pousser tout et n'importe quoi sur mon passage.

Je faillis me faire happer par une plante carnivore et j'avais enfoncé mon pied sur une épine géante. Je laissais derrière moi une flaque de sang violet, il ne lui serait pas difficile de me suivre.

J'optai donc pour la méthode débrouille. Je m'assis par terre et je fis cicatriser la plaie avec du feu. Je me relevai aussitôt et continuai ma course lorsqu'arrivée à un carrefour j'eu un doute. Quel chemin devais-je prendre ?

Je regardais dans toutes les directions, mais toutes donnaient sur des impasses. Mon avance s'était réduite de moitié. Je devais réfléchir et vite. Escalader la façade d'une maison aurait pu être une bonne stratégie, mais je pensai qu'un retour en arrière me donnerait un effet de surprise. Il fallait juste que je trouve assez d'énergie magique en moi pour pouvoir griller ce qu'il me mettrait sur le chemin, ce qui bien entendu m'était impossible pour l'instant.

Lorsque je le vis tout près, je fonçai à l'intérieur d'une maison sans me poser de questions, pour me retrouver face à face avec ses occupants. Tous me regardaient avec des yeux écarquillés. Je les avait apeurés. Je montait à l'étage, ouvrit une fenêtre et escaladai le toit tant bien que mal. Je me remis à courir sur les toits, mais bien moins qu'auparavant, car mon pied me faisait atrocement souffrir. Il allait sans doute me rattraper.

J'avais besoin de boire du sang et en urgence si je voulais que mes pouvoirs se réveillent, quoique ça aurait pu se terminer en bain de sang juste pour mon petit plaisir personnel.

Tout en courant et sachant que mon poursuivant était derrière moi je me saisis d'une de mes dagues pour m'ouvrir la main. Je serrai le poing et laissai s'échapper un filet de sang dans ma gorge. Je n'avais jamais tenté de boire mon propre sang et je ne savais pas ce que cela pouvait engendrer.

Tout à coup un pouvoir énorme se réveilla en moi et l'un de mes bracelets se mit à se fendiller. Je pouvais maintenant créer ce que je voulais et ce que je voulais était un loup flamboyant.

La jeune femme avait évidemment eu la brillante idée de monter sur le toit. Et bien entendu , entre le temps où elle était monté et où Reivax avait pût monter, elle avait invoqué un loup incandescent. Il avait fallut, bien entendu, qu'il tombe sur la seule frapadingue de la maison close qui pouvait invoquer toutes sortes de choses enflammées. Et comme par hasard, lui ne pouvait invoquer que des plantes....Il ne pouvait être que dans un cauchemar....
Enfin...il pensa ça jusqu'au moment où la bête infernale s'approcha de lui et qu'il sentit la chaleur s'échapper de son corps. Autant dire qu'il était dans la m....mouise pour ne pas être vulgaire. Evidemment, il avait épuisé toute source d'eau à proximité. Bref, il se retrouvait à courir sur les toits avec un loup de feu collé au train, une situation peu banale en effet. Et pendant ce temps, la fille ne bougeait pas d'un pouce, elle regardait un de ses bracelets en train de se fissurer.
Il continua de courir en se demandant si la fille était obligée de rester comme ça pour maintenir l'invocation. Après tout, essayer de la déconcentrer ne coûtait rien. Après quelques bonds et surtout quelques coups de pattes enflammées esquivés. Il arriva sur le toit de la maison. Il avait envie de la pousser simplement mais le canidé s'opposait farouchement en s'empressant de se mettre entre lui et la demie-elfe-noire. Il invoqua son pouvoir pour attraper une des jambes de la jeune femme pour la faire tomber....et se rendit compte de son erreur:
Ils n'étaient pas sur la terre ferme mais sur un toit, et bien entendu, les plantes qui venaient pour lui attraper la jambe traversaient toute la maison, les fondations comprises. La maison commença à trembler et il vît les tuiles tomber derrière la jeune femme. Il sauta sur une maison qui la jouxtait puis sur un autre puis encore une. Quand il se trouva à une distance qui lui semblait raisonnable, il regarda les dégâts qu'il avait causé. La maison de deux étages était un tas de décombres fumants, les maisons voisines avaient miraculeusement échappées. Autant dire que ça lui coûterait très chers même pour une seule maison....et c'était quasiment sûr qu'il allait se faire remonter les bretelles par son Girudomasuta...
Bref, au moins, plus de traces de la créatures de feu, et en se rapprochant, il voyait la fille dans les décombres qui n'avait pratiquement rien, quelques égratignures seulement.
Il sauta dans la rue et emmena la fille avant qu'elle ai le temps de dire quoi que ce soit....il ne fallait pas qu'on les voit ici.

Je ne comprenais plus rien, j'étais tellement braquée sur mes bracelets qui semblaient enfin être prêts à céder que j'avais totalement oublié ce qu'il se passait autour de moi. En quelques secondes je m'étais retrouvée au milieu de décombres et l'hybride me traînait par le bras.

Soudain je me rendis compte que j'avais lamentablement perdu et qu'en plus une maison entière avait été détruite. A ce même moment mes bracelets avait repris leur forme initiale. Ils n'avaient plus aucune fissures et moi je ne pourrais plus utiliser la magie et je ne savais même pas si le sang me donnerait encore des forces.

Autant dire que j'étais mal partie pour pouvoir soit intégrer une guilde où simplement me défendre d'un certain membre de la noble alliance. Une fois que nous fûmes à l'abri, je me laissai tomber par terre pour pleurer en silence. Toutes ces années qu'il m'avait fallu pour pouvoir ne serait-ce qu'utiliser ma puissance magique n'avaient servi à rien.

En plus je serais obligée de me soumettre à ma promesse en brisant une autre. Qu'est-ce que j'allais devenir ? que devais-je faire ?... Sans m'en rendre compte je le pris par la main et l'entraînai vers la maison close.

L'odeur de l'encens était toujours présent dans la chambre et tout était redevenu calme dans le bâtiment. La tête baissée, je me dévêtis et lui dit :

"Si ça doit arriver autant que ça aille le plus vite possible..."

J'avais de nouveau envie de pleurer si le maître apprenait ça il allait me tuer à coup sûr, mais ce n'était pas grave, car d'autres en auraient l'opportunité avant lui.

Il avait réussit à l’entraîner à l'écart, et lorsqu'ils s'étaient arrêtés, la jeune femme s'était écroulée et mise à pleurer. Puis, toujours en pleurant, la fille l'avait entraîné vers la maison close. Une fois dans la chambre, il resta dans l'encadrure de la porte, et regarda l'hybride à moitié nue en train de pleurer. La raison pour laquelle il avait détruit la maison qu'on pouvait apercevoir au loin lui paressait maintenant lointaine et sombre...Il retourna dans le fauteuil dans lequel il s'était assit avant de partir et se mît à réfléchir. Si il fesait comme la petite voix le voulait, il trahissait l'un de ses principes les plus chers, et quand il voyait la jeune fille pleurait, ça lui fesait pensait qu'il était un violeur....et rien de plus. Il récupéra la bouteille de champagne laissée là et servit les deux coupes. Il en garda une et poussa l'autre sur le rebord de la table, du coté de la jeune femme, puis regarda par la fenêtre, le ciel était étoilé ce soir.
-Tu sais, je ne t'obligerais pas à faire quelque chose que tu ne veux pas faire....Si il me venait à le faire, je ne pourrais jamais plus me considérer comme quelqu'un qui mérite de vivre.
Il continua de regarder au travers de la fenêtre, il ne voulait pas voir ce qu'elle fesait.
-Fait donc à ta guise, je reviendrais te chercher lorsque j'aurais besoin de toi....Hum...et au fait, ta ceinture, je crois qu'elle est sous mes affaires...
Comme ça au moins, il mettait les choses au point, pour l'instant, elle n'avait qu'à faire comme elle le voulait, mais il viendrait la chercher un jour ou l'autre pour une mission....et l'histoire de la ceinture, c'était juste pour tenter de se déculpabiliser...de ce qu'il aurait pût faire à cette femme....

Je n'entendis pas ce qu'il me disait, j'était effondrée par ce qu'il venait de se passer. A genou au milieu de la chambre, je pleurais. Je ne pourrais plus utiliser la magie. C'était donc l'effet de boire son propre sang ? Ces trucs étaient liés à moi comme ma propre chaire... Je n'en pouvais plus je n'étais plus qu'une hybride sans défense.

Maintenant il était assis et buvait du champagne, je ne savais même ce qu'il attendait de moi. Juste avant il était une bête remplie de désir et maintenant il avait pitié de moi. Si je n'avais que des problème dans la vie c'était tout simplement parce que je m'entêtais pour un rien.

Perdre sa virginité ne voulait rien dire pour la plupart des filles, alors pourquoi moi, qui n'avait de toute manière ni père ni mère, je tentais de la préserver dans un but qui m'était totalement obscure. Le maître avait seulement dis que je devais pas sombrer dans la perversité.

J'essuyai mes larmes avec le revers me ma manche et je levai les yeux vers lui qui était assis dans un fauteuil. Il regardait ailleurs, il regardait le ciel. Il était séduisant, grand, musclé et avait quelque chose en plus que tous les autres hommes. Je ne savais pas trop ce que c'était.

Je me levai et me dirigeai vers lui en me débarrassant de mon kimono une fois de plus. Avant qu'il n'ait compris j'était assise à califourchon sur ses genoux. Je passai la main dans ses cheveux, puis l'embrassai. La chaleur de son corps semblait se propager dans le mien.

Je passai mes bras autour de son cou et continuai mon baiser en sentant que quelque chose d'humide et chaud me coulait sur la cuisse. Je savais plus ou moins ce que cela voulais dire, mais il fallait encore attendre un peu. Je préférais prendre mon temps.

Je défis sa chemise. Au diable ces maudites écailles que j'avais trouvée si bizarre au début. Je me mis à frisonner comme lorsqu'il m'avait embrassée et je me serrai contre lui. La sensation que j'avais eu à ce moment-là était toute nouvelle et surtout très douce.

Une tension énorme s'était installée dans mon bas-ventre, cependant je me demandais ce que lui en pensait...

Reivax était content, il avait réussit à repérer la constellation du dragon alors qu'il n'avait jamais réussit avant, et tout à coup, la jeune femme vînt s'asseoir sur ses genoux pour l'embrasser. Il n'avait strictement rien comprit. Elle pleurait il y a deux minutes, et la voilà maintenant en train de l'embrasser, et nue de surcroît. Prit dans l'étreinte de la jeune femme, il cessa de réfléchir et laissa le désir tapit au fond de lui le submerger. Le baiser était encore meilleur que les deux autres, il était partagé , non-pas volé. De ses mains, il dessina les courbes de la jeune femme, du bas du dos, jusqu'en haut puis il les fît glisser du dos vers les épaules puis vers les seins de la fille. Il avait rarement vu des formes aussi parfaites pour tout dire. Il rendit lui rendit son baiser puis déplaça sa bouche le long de sa gorge, suivant de ses lèvres les lignes de sa peau jusqu'à arriver à sa poitrine il déposa quelques baisers dessus puis joua avec en continuant d'embrasser la jeune femme.

Je me mis à frémir lorsqu'il posa ses mains sur mon dos, il devint un tremblement lorsqu'il me caressa les seins. Je sentais que mon désir montait, mais lorsqu'il posa ses lèvres dessus je ne pus retenir un petit gémissement.

Cette sensation me procurais beaucoup de plaisir, au fond c'était la première fois qu'un homme posait la main sur moi. Etais-je allée trop loin ? Non, j'avais le droit de me faire plaisir. J'aimais ses baisers tant ils étaient doux et tendres. J'aimais que ses mains se baladent sur mon corps frissonnant. J'aimerais probablement ce allait logiquement s'ensuivre.

Mes mains descendirent de ses épaules jusqu'à son bas-ventre. Je ne savais pas trop ce que je faisais, mais il ne m'en voudrait pas. Alors qu'il m'embrassait j'ouvris son pantalon, puis je remis mes mains autour de son cou avec un petit doute. Je sentais que mon coeur s'emballait et ce encore plus que lorsque nous étions sur le lit. Ma respiration se saccadait.

J'avais l'impression de me trouver à des millier de kilomètres de toute chose, seule avec lui. Mes lèvres glissèrent de sa bouche jusque sur sa nuque...