Il courait dans la ville. Il devait se rendre le plus vite possible au port. Il avait reçut le message de la part du coursier qu'ils utilisaient souvent Raphaël et lui. Ce garçon ce course n'était pas très malin mais il était robuste et animé de bonnes intentions. Il avança donc au milieu de la foule et finit enfin par déboucher dans le port. Tout comme la place centrale, c'était un lieu qui était toujours noir de monde. Si ce n'était pas LE pôle commercial de toute la ville, il devait quand même être bien situé. Il ralentit donc le pas en arrivant dans la foule. Courir au milieu de tant de gens était souvent un excellent moyen d'attirer l'attention, de se faire voler ou pire encore. L'odeur de la mer arriva à ses narines lorsqu'il se rendit enfin sur les quais. C'était une odeur agréable qui contrastait avec la puanteur de certaines ruelles. Il arriva enfin devant le bateau. Il s'appelait le "Dragon carnassier" en rapport au fait qu'il y avait à la proue un crâne de dragon tout ce qu'il y avait de plus authentique. Le bâtiment faisait environ une centaine de mètres de longueur sur quarante de hauteur et vingt cinq de largeur. Bref, il avait en face de lui le navire amiral de la flotte des pirates des voyageurs du temps. Un beau bébé capable de rivaliser avec n'importe quel navire de guerre de la Noble Alliance. Et quand bien même Lady B. enverrait tous ses navires ici, le "Dragon carnassier" recevrait l'aide de la flotte marchande des voyageurs.
Il passa donc par la passerelle et monta donc sur le pont supérieur. Tandis qu'il posait le pied sur les planches qui le constituait, les deux pirates qui gardaient l'entrée se levèrent et se mirent au garde-à-vous. Une attitude d'autant plus étrange qu'ils ne lui avaient jamais fait les autres fois où il était venu. La tendance se confirma encore lorsqu'il arpenta tout le pont en soulevant sur son passage des regards et des salutations. Ça devenait franchement bizarre et il avait finit son parcours en pressant fortement le pas. Une fois enfermé dans la cabine de son chef de faction, il pût se ressaisir un peu tout en découvrant que celle-ci était vide...il ne devait pas encore être arrivé. Il resta donc à observer l'intérieur de cette cabine pendant près d'une demie-heure. Il commençait à en avoir sérieusement marre d'attendre et, bien que son girudomasuta ne soit pas un habitué de la ponctualité, il était rare qu'il soit autant en retard surtout pour une affaire qu'il avait dite urgente. Son regard se posa alors sur le bureau où trônait une lettre fermée d'un sceau orné d'un dragon. Elle semblait contenir quelque chose. Comme pour lui même et pour se donner une conscience, il dit à haute voix:
-Si Raphaël n'est pas là dans les dix minutes qui viennent, j'ouvre cette lettre.Sa curiosité le poussant, il n'attendit que deux minutes pour ouvrir le papier. Il laissa tomber l'objet contenu sur le bureau qui se révéla être un médaillon avec l'emblème de la faction gravé dessus: dragon bicéphale. Au final, il aurait pût attendre longtemps puisque la lettre lui était destinée.
Soudain, il écarquilla les yeux et relut la lettre. Une fois, deux fois, six fois, douze fois avant de s'écraser dans le fauteuil pour la relire une ultime fois et la comprendre vraiment.
Pour voir la lettre, c'est ici.Sur le coup, il avait voulut brûler la lettre mais il s'était contenté de la froisser. Il resta ainsi quelques instants, sonné par cette lettre. Il laissa son regard flotter sur les murs de la cabine jusqu'à tomber sur un portait de son ancien chef de faction. Tout en voyant les traits de son ancien frère de sang, une rage sourde et violente monta en lui et il ne pût s'empêcher de crier:
-Espèce d'abrutis de Raphaël!!! Pourquoi tu me fais ça à moi? Tu crois que ça va être simple pour moi de te remplacer?! Et puis partir au milieu d'une guerre, c'est complètement con!!!Tout en hurlant ça à l'encontre du portait, il l'attrapa et le lança pour qu'il aille se fracasser contre le mur opposé. Un matelot entra vite dans la cabine pour voir ce qu'il se passait mais en ressortit encore plus vite lorsqu'il vit l'expression de son désormais girudomasuta.
Reivax finit enfin par se calmer et alla s'asseoir pour regarder ce médaillon de plus près. A défaut de vraiment lui changer les idées, ça l'occuperait au moins pour un temps. C'était un petit médaillon assez plat d'un diamètre qui devait à peine dépasser les trois centimètres. Il était orné d'un dragon bicéphale dont la bouche était ouverte et qui semblait pouvoir contenir quelque chose. Alors qu'il s’apprêtait à l'attraper, il se coupa sur une feuille et une goutte de son sang tomba directement dans la bouche du dragon qui se referma aussi sec. Reivax recula instinctivement en voyant ça et haussa un sourcil.
"Qu'est-ce que c'est encore que ça?"Il attendit un petit moment pour voir si il se passait quelque chose mais à part le fait que les yeux du monstre s'étaient illuminés de verts, il n'y avait apparemment rien à craindre. Il prit donc le petit objet et le porta à son cou. Avant même d'avoir pût esquisser un autre geste, le bijou semblait s'être animé d'une vie propre et s'était jeté sur lui pour s'accrocher autours de son cou. Sous l'effet de la surprise, il renversa son fauteuil. Toujours cloué sur ce même fauteuil, il essayait de retirer cette chose qui venait de lui sauter dessus.
Soudainement et sans comprendre pourquoi, il s'évanouit. Il se réveilla quelques heures plus tard, et, tout en se relevant lui et le fauteuil, il remarqua que le collier était toujours là. Il retenta de l'enlever, toujours sans résultat. Visiblement, il ne pourrait pas se séparer de ce bijou. Son frère de sang avait vraiment un sens de l'humour très très spécial. Il se calma une nouvelle fois et sortit une bouteille du bar qui était dans la cabine pour se servir du vin, beaucoup de vin. Là, il lui fallait vraiment oublier pour un temps...en fait, juste assez longtemps pour se faire à cette idée...
[Fin du rp]