Retour sur Aeoris ! [Pv: LordRavenal/Reivax]

Le soleil tapait vraiment fort depuis une semaine déjà, et la moitié de cette semaine je l'avais passée sur les routes à cuire dans mon armure ! Un rêve, celui de pouvoir me rafraîchir en arrivant en ville, ma gourde était aussi sèche que ma gorge, et cela faisait plusieurs lieux déjà que je n'étais pas tombées sur un point d'eau afin de rafraîchir et déshydrater Archon mon cheval.

Aeoris était en vue depuis la route ou nous nous trouvions, elle restait vraiment imposante et à chaque fois que j'y retournais c'était comme si je la redécouvrais. Ce soir il me faudrait loger à l'auberge le temps de régler quelques affaires avant de pouvoir rentrer chez moi.
Continuant sur la route pavée, au bout de quelques minutes de chevauchée, un individu ayant l'air des plus imposants marchait aussi en direction de la ville. Prudemment mais gardant une humeur aussi enjouée que le soleil de cette journée je décidais de me mettre à son niveau en le rattrapant avec un petit trot.
L'homme s'arrêta pour regarder ce qu'il se passait autour de lui. Me plaçant à ses côté je lui lançait de façon conviviale..

- Hola l'ami ! J'ai le sentiment que vous vous dirigez vous aussi en direction d'Aeoris. Puis je être votre compagnon de route jusqu'à cette destination si vous le souhaitez ?

Tout en parlant je jaugeait l'homme, il était en effet robuste et bien équipé. Une armure au style plutôt étrange, mais qui semblait tout de même remplir son contrat. A mes yeux il semblait hirsute mais pas forcément dangereux. Était il membre d'une faction d'ailleurs ? bha tant pis, ce sujet pouvait être sensible alors mieux vaut le taire.

Je descendais à ses côtés, de toute façon il fallait que mon cheval se repose et le poids de mon équipement risquait de l'achever avec le temps. Il faudrait mieux lui trouver rapidement une écurie ou tout autre lieu lui permettant de boire.

- Hola l'ami ! J'ai le sentiment que vous vous dirigez vous aussi en direction d'Aeoris. Puis je être votre compagnon de route jusqu'à cette destination si vous le souhaitez ?

Aemon avait déjà du mal a supporter cette chaleur , son armure n'était pas un handicap car il était habitué a vivre avec , il tourna la tête et posa son regard , un oeil , vert , tel l'émeraude , l'autre brun , couleur de frêne , il sourit puis s'arrêta , son sourire.. parlons-en.. il faisait ressortir sa cicatrice , certes mais néanmoins il le rendait moins bestial , ses yeux pétillaient de malice lorsqu'il regarda de haut en bas la charmante demoiselle , un détail le marqua , son arme , il l'aurait qualifié de "Chierie de nain" mais admirant le fête qu'une Demoiselle manie l'arme il n'en fut pas plus choqué que ça*

*Il prit une voix aussi douce que le miel , aussi rassurante que la caresse d'une mère.. de cette voix de conteur il dit*

- Enchanté noble dame.. je ne puis refuser une si belle compagnie sous ce foutu cagnard, si cela vous intéresse je me nomme Aemon Ravenal

Le change-forme se courba , comme si la "paladine" était une reine puis se redressa , son sourire gravé sur son visage*

La ville était grande...très grande. Mais il semblerait qu'elle ne l'était pas assez pour un chef de faction. Pourquoi? Oui, pourquoi fallait-il que tout les gardes de la noble alliance soit à ses trousses à toute heure du jour ou de la nuit. Cela faisait, disons trois bonnes heures que ce foutu garde le suivait. Certes, sa tenue avec sa capuche faite spécialement pour garder son visage dans la pénombre n'était pas spécialement amicale. Mais de là à le suivre comme ça.

Reivax se retourna une nouvelle fois à ce coin de rue. Le garde était toujours là. Il n'était pas spécialement imposant, il devait faire 1m70 et semblait supporter son armure avec peine. C'était sans aucun doute un troufion du rang qui, prit par une soudaine impulsion et une envie de monter de rang, s'était sentit l'âme d'un justicier. Il parcouru encore quelques mètres pour arriver à la place centrale. Se retournant, il vit que l'autre avait disparu. Il laissa échapper un soupir de soulagement et se dirigea d'un pas moins pressé vers la fontaine au centre de la place. Plongeant sa main gauche (sa seule main valide puisque l'autre était brûlé et dans l'impossibilité de bouger le temps qu'elle se remette) dans l'eau pour se rafraîchir, il se décala juste à temps lorsqu'il entendit le bruit d'une armure bougeant de manière désordonnée. Sachant déjà qui tentait de le tuer, il lui donna un coup de pied pour l'envoyer en arrière. Dégainant son poignard d'argent, il n'attendit pas que l'autre reprenne ses esprits pour tenter de lacérer les lanières de cuir qui tenaient son armure. N'étant pas assez entraîné avec son bras gauche, il tenta une autre approche et, esquivant le coup descendant de son adversaire, passa dans son dos pour lui envoyer un coup dans la nuque. Un léger craquement, un corps qui s'écroule, et c'en était finit. Reprenant son souffle, il regarda autours de lui. Bien sûr, la place ne pouvait pas être vide, il fallait que deux personnes se pointent. Une femme et un mastodonte à pied qui l'accompagnait. Pour bien montrer que les voyageurs ne risquaient rien, il rengaina son poignard après l'avoir nettoyé et montra son bras droit en écharpe tout en les observant de son regard vert clair.

L'homme se prénommant Aemon faisait preuve de galanterie et c'était appréciable d'autant qu'il semblait honnête de scander son nom sans méfiances.

- Aliwen Venteless, contente de vous connaître. Vous me voyez ravie de poursuivre la route en votre compagnie.

Suite à ces présentations rapides nous repartions de plus belle en direction de l'imposante cité. J'avais oublié à quel point ses jambières étaient désagréables lors d'une marche plutôt longue, et la transpiration n'arrangeait rien... Mais alors rien! Voyager léger aurait été plus pratique, mais la région restait malgré tout.. hostile et un mauvais coup arrivait plus vite que l'on ne pouvait le croire.

- Sans être indiscrète. Qu'est ce qui vous amène jusqu'à Aeoris ?

la curiosité, un vilain défaut m'a t'ont déjà dit, mais il permettait tout de même de mieux connaître les gens de manières général.
Plusieurs lieux plus loin nous arrivions aux abord de la ville.
Une écurie était présente et accompagné d'Aemon j'y laissais mon cheval moyennant une petite somme d'or, ne laissant pas mon casque, je l'accrochait autour de ma taille grâce à une lanière de cuir, cela produisait une drôle de silhouette, mais je préferais être équipée de façon complète et plutôt.. permanente. Direction la ville!
La garde, suspicieuse mais souple nous laissa entrer en lançant juste une menace du style " Foutez la m@*#è et je vous mettrez moi même en taule jusqu'à ce que vos os redeviennent poussières!"
Ce à quoi je lui répondais de façon calme et peut être ridicule..
- Ce n'est pas la peine d'être désagréable mon bon monsieur.

Exaspéré le garde ne dit rien et soupira une fois. En effet, où étais je allais chercher cela...
Une fois la porte passée, nous arrivions dans une grande rue au multiples échoppes au bord de la chaussée, la population affluait de façon fluide, mais il y avait quand même beaucoup de monde.
Ne nous séparant toujours pas, nous arrivions sur la grande place presque exclusivement vide.

Un homme était en train de tomber au sol et gisait à présent au pied d'un deuxième homme. Ce dernier était plus inquiétant et avait la description parfaite du hors la loi basique, juste le fait de dissimuler son visage et tout simplement d'assassiner un homme!
L'autre était un garde, il portait la même armure et le même tabard que celui de l'entrée.
réagissant spontanément je courus quelques mètres afin de m'approcher à une dizaine de mètres de l'assassin, celui ci c'était mit sur la défensive, compréhensible. Je vis un bandage sur l'un de ses bras, surement une blessure, il ne l'aurait pas montré sinon.
Portant ma main gauche sur le pommeau de mon arme comme pour me rassurer, je lui demandais avec une certaine véhémence.

- Qu'est ce que cela signifie !

C'était mon tempérament... La mort, j'avais toujours eu du mal avec ça, je devais m'assurer que chaque vie empruntée, l'était à cause de raisons juste. C'est pourquoi les seuls moments ou je me défendais était ceux ou une arme me braquait. Mais jamais, oh j'espère bien jamais ne dégainer la première !

- Sans être indiscrète. Qu'est ce qui vous amène jusqu'à Aeoris ?

Eh bien en faites.. Aemon prit du temps a réflechir .. il n'y avait jamais pensé , a vrai dire .. il était venu ici car la vie dans la jungle l'ennuyait , mais aussi en quête d'une petite gloire.. aussi il répondu avec sa voix de conteur

-Je viens ici car mon coeur me le dicte , sans doute , ou bien simplement pour que mes histoires aient un public.. ou pour la bière.. je ne sais pas en faites..

*le Gorille toisa le garde de l'entrée , si ce dernier tenait a sa descendance qu'il ne l'énèrve pas ou sinon , excusez mon langage.. , il lui latterait les couilles et si ça mère le reconnait elle voudrait plus de lui.*

*ne se sentait plus vraiment occupé par l'endroit il entendit un effondrement , celui d'un corps , suivant sa comparse il vit un assassin , il vit deux choses , l'armure du garde , la position de l'assassin , aussitôt , il dégaina sa hache , Galahad , il la prit a deux mains avant d'approcher de l'assassin , il lui dit d'une voix claire , aussi sèche que le desert*

Fuis je m'occupe de tout..

*Après ceci il empoigna son amie et le tira vers soi , il trancha de sa hache le lien de cuir pour que le haut de son armure tombe puis il lui donna une rouste , il évita de lui mettre toutes les dents du même côté et la jeta au sol , puis il décapita le garde , sans pitié aucune , cachant l'assassin de sa haute stature il vit l'arrivée d'autres gardes qui courèrent vers lui l'arme a la main , ils le pointèrent , leur chef , un roux grasouillet dit au gorille d'une voix apeuré*

-Tu..Tu as tué un garde ? justifie toi ou tu seras conduis en prison et jugé pour ton crime !

*Aemon prit une voix douce , celle d'un justicier dépassé par les évenemnt , il jouait si bien la comédie que tout les gardes le crurent*

-Cet homme là , le garde , il a tenté de violé mon amie ! l'homme en capuche derrière moi a tenté de l'aidé mais le garde l'a repoussé.. je suis arrivé et l'ai achevé

La scène qui suivit était purement...purement...purement et complètement dingue. Oui, c'était le mot. La fille s'était jetée sur le garde pour voir comment il allait (chose stupide, une dague entre deux vertèbres fait très rarement du bien). Puis, alors qu'une autre patrouille arrivait, le colosse à prit sa compagne pour simuler une tentative de viol. Cet homme pouvait être trois choses: soit altruiste, très altruiste même, soit très stupide, soit extrêmement impulsif et un peu fou sur les bords. Dans les trois cas, il faisait confiance à une personne à l'allure louche, venant de tuer quelqu'un. Après qu'il eu parlé, il se rapprocha du garde, qu'il connaissait bien. En effet, c'était lui qui lui avait permit de retrouver Meliza. Cependant, il s'était drôlement empoté depuis leur dernière rencontre. Se mettant devant ses deux alliés providentiels, il souleva légèrement sa capuche pour montrer son visage meurtri mais encore reconnaissable à ce dernier et dit en même temps d'une voix dénuée d'agressivité mais qui se voulait ferme et autoritaire:

-Comme monsieur vient de le dire, j'ai aperçu ce garde peu scrupuleux en train de tenter d'enlever cette demoiselle. La loi d'Aeoris est ferme sur ce sujet là et il méritait donc la mort. Après un petit moment de silence. Mais je suis sûr que cet homme ne mérite aucune excuse...après tout, il n'a fait que sauver une vie...


L'homme, après avoir marmonné un semblant d'excuse, donna l'ordre à sa cohorte de ramasser le cadavre en deux morceaux et de le ramener à la caserne. Une fois qu'ils furent partis, il remit sa capuche en place, ayant bien prit soin de ne pas montrer son visage aux deux inconnus, et dit:

-Merci à vous deux. Je dois avouer que dans mon état, je n'aurais pas fait grand-chose. Comment pourrais-je vous remercier comme il se doit?

Je m'adressais à l'homme, mais ma remarque sembla disparaître dans le néant. Tout se passa très vite, je sentie une bref pression dans mon dos au niveau du bassin et mon plastron tombait devant mes yeux écarquillés. Je portais à présent une tenue des plus intrigante, un pourpoint marron et léger suivis de mes grèves ayant l'air complètement ridicule sans leur accompagnement. Mais ce n'était pas tout !

- Putain !

Criais je sous l'effet de la surprise, Aemon pour des raisons qui avaient intérêts à être très bonne venait de me donner une mandale des plus costaud et un bleu allait forcément se former au niveau de ma mâchoire dans très peu de temps. Sous la force du coup le sol se rapprocha rapidement de ma tête et je réussi de justesse à poser mes mains en avant pour éviter de m'amocher encore plus.

- Qu'est ce que ..?

Sans même avoir le temps de formuler ma question, Aemon décapitait l'homme à terre. POURQUOI ?
Tout s'enchaina très vite, un peu sonnée je vis néanmoins les gardes.. Me violer ? Toute cette mise en scène pour une excuse ? ET sauver le meurtrier ? Mais quel était ce sens des priorités totalement erroné de cet homme ?

Et puis ce fût autour de l'assassin de nous remercier après avoir fait partir les gardes.
Me relevant tant bien que mal en me dirigeant vers les deux hommes, de façon.. enervée je regardais Aemon...

- Mais vous êtes pas bien !

Hurlais je tout en lui dégageant à mon tour une bonne droite sur le coin de la lèvre. Sur le coup sa tête bougea et une légère perle de sang coula de la lèvre, il n'avait très certainement rien d'autre, il s'attendait probablement à ramasser un coup. J'étais outrée et j'avais l'impression d'être salie par cette histoire.

J'aperçus mon armure au sol me rappelant que en effet, il me manquait quelque chose. Après avoir réflechis quelques secondes, je me remettais à hurler sur le colosse.

- vous vous rendez compte de l'affront fait à cet homme ! Même mort ! Vous pourrissez sa dépouille alors qu'il servez sûrement une noble cause en poursuivant quelqu'un ayant très probablement commis un quelconque crime.

Pointant le deuxième homme du doigt et essayant de voir ses yeux malgré l'ombre de sa capuche.

- Et vous ! Pourquoi l'avoir assassiné ? Qu'aviez vous fait pour qu'ils vous suive ? Pff... Je ne peux même pas vous provoquez.

Se retournant vers Aemon.

- Malgré cela je ne doute pas que vous soyez une noble personne pour vous avoir très peu accompagné. Si vous êtes aussi galant que vous le montriez tout à l'heure, vous paierez le raccordement de mon armure.

Enfin, me calmant un peu et étant toujours très conciliante j'essayais d'oublier la récente scène afin de pouvoir parler calmement à l'assassin.

- J'ai besoin de manger, de boire et de dormir, et non d'un coupe gorge. Je ne vous fait pas confiance, mais si vous pouvez me trouver cela je passerai l'éponge sur votre passé récent.

Quelle drôle de journée, je n'aimais pas la mort, le sang et la violence, paradoxale pour une guerrière comme moi. On pourrait dire que je me bat pour qu'il n'y ait plus de combat, je ne sais pas si c'était une noble cause mais à mes yeux elle était de valeur.
Il fallait s'activer, du monde pouvait arriver à n'importe quel instant.

*Aemon reçu la gifle , il retint la sienne , non sans peine , mais néamoins il ne s'empecha pas de se justifier :

- J'ai sauvé ce pauvre homme ! Qui part ailleur m'a l'air assez important pour qu'un général de la garde l'écoute sans broncher.. Au faites .. qui êtes vous , noble assassin ?

*Aemon caressait sa joue meurtri , il n'était pas douillet mais son orgueil était piqué a vif . il regarda l'une et l'autre tour a tour , attendant des réponses a ses nombreuses question , mais il fut forçé d'attendre , la nuit tombait , l'air se rafraîchissait et il avait soif , très soif , une bonne "bibine" l'aiderait a réflechir , pensa-t-il , mais a mon avis ce n'est qu'une excuse de Pochtron Alcoolique. Enfin bref , comme d'habitude personne ne comprenait , j'accorde que c'est un exploit.. , son esprit dérangé , il en avait l'habitude mais une nouvelle fois fut triste , enfin si on peut apeller ce sentiment tristesse , que personne ne le félicite , ou même ne lui sourisse .*

*Il bailla puis regarda la lune , il semblait calme , rien a voir avec ce bourrin , il farfouillait dans sa poche puis en sortit sa bourse , tout ses écus et son or , qu'il jeta a la demoiselle avant d'ajouter simplement*

- J'ai que ça , désolé..

Après avoir défoulé une partie de sa rage sur le colosse, la jeune femme qui était maintenant dans un curieux accoutrement se mit leur hurler dessus, ne manquant pas de risquer d'attirer l'attention des riverains. Le géant, quant à lui, semblait plus calme et dit d'un ton bas et sans agressivité.

- J'ai sauvé ce pauvre homme ! Qui part ailleurs m'a l'air assez important pour qu'un général de la garde l'écoute sans broncher.. Au faites .. qui êtes vous , noble assassin ?


Noble assassin...ces deux mots ne se contredisaient-ils pas? Bref, de toute manière, il n'en était pas un, il s'était juste défendu et là était toute la différence.
Il regarda l'homme lâcher sa maigre bourse devant la jeune femme en disant:

- J'ai que ça , désolé..

Il ne comprit pas vraiment le lien qui pouvait faire que ces deux là voyagent ensembles mais, après tout, il s'en fichait un peu. Néanmoins, ces deux là venaient de lui sauver là vie et ils voulaient visiblement manger et boire. Reivax leur devait bien ça après tout...

Il se baissa pour ramasser la bourse du gaillard et la lui remettre dans la main puis se baissa une nouvelle fois pour prendre les deux morceaux d'armures tout en essuyant un regard interrogateur et pas franchement amical de la dame. Se relevant, il dit:

-Si tout ce qui t'intéresse est de savoir pourquoi je l'ai tué, sache qu'il m'a agressé et que je préfère largement prendre une vie que perde la mienne. De toute manière, les dieux seuls jugeront de ma conduite. Mais comme vous m'avez aidé, même si c'était contre votre gré, je vais vous emmener vous et votre ami dans la meilleur taverne de la ville, je vous y invite. Et pour répondre à votre question maître guerrier, je ne suis pas un assassin mais un simple marchand qui voulait vendre ses produits. Quant à mon identité, sa révélation ne nous apportera que des ennuis mutuels. Appelez moi simplement "l'ami". Comme je ne vous veux pas de mal, j'aurais au moins l'impression que vous y croyez un peu.


Il n'attendit pas de réponse et commença à marcher dans le dédale des ruelles de la ville. Il mit environ vingt minutes à guider les inconnus dans la ville. Au fur-et-à-mesure de leurs pas, la ville semblait gagner en beauté. En effet, il les amenait vers les quartiers riches, là où se situait l'auberge du dragon rouge. Une fois devant, il se retourna et dit:

-Vous voici devant l'auberge du Dragon rouge. C'est ici le meilleur endroit où boire et se restaurer. Mais si vous voulez avoir un véritable accès à tout le panel des marchandises de l'établissement, il vous faudra rejoindre les voyageurs. Mais je pense que l'on va faire une exception pour aujourd'hui.

Tandis qu'ils entraient tout les trois, Reivax saluait chacun des clients et des membres de la faction dont il se souvenait. L'établissement fourmillait de monde, comme toujours, et l'ambiance semblait propice à la fête et à la détente. Il voulait cependant leur parler et trouva plus commode de les amener dans un salon privé. Les quelques membres de la faction qui faisaient offices de gardes ne lui demandèrent même pas qui étaient les personnes qui l'accompagnait, il savait que c'était inutile de toute manière. Une fois qu'ils se furent installés dans le salon, Reivax demanda à un des membres du personnel de prendre l'armure et de changer les fixations puis il s'installa à table avec ses convives pour commencer le repas. Sur la table, de nombreux mets étaient entassés et les différentes sortes de bières ou de vins étaient à portée de bras tout autours de la table.

Il l'avait sauvé... Certes, mais comment pouvait il savoir qu'il le méritait ? Les gardes commettaient des bavures de temps en temps, mais comme partout c'était une minorité. Ce pourquoi je ne répondis rien à Aemon et je reportais l'attention vers ce nouvel individu.
Son raisonnement à cet "ami" n'était que poudre aux yeux, pensait il vraiment me faire gober une telle chose ? Si il était sûr de n'avoir rien à se reprocher, le garde, même voulant faire chier le monde n'aurait pu l'inculper. Je restais méfiante et ma confiance ne lui serait pas accordée.
Je décidais néanmoins de jouer le jeu. Peut être en apprendrais-je plus par la suite.
Ma langue brûlait de répondre sèchement à cet homme mystérieux, mais comme à mon habitude un sentiment de gêne me prit au ventre et je n'osais pas poursuivre la conversation, sous l’énervement je semblait sûre de moi et maintenant que les choses s'étaient apaisée je perdais mes moyens...

Avant que je ne puisse remercier Aemon pour son argent, "L'ami" s'empressa de ramasser la bourse pour la remettre dans la main de son récent donateur. J'esquissais un mouvement envers le troisième homme pour qu'il ne touche pas à mes pièces d'armures mais cette même gêne, ou angoisse aller savoir m'empêcha de le faire réellement.
La laine de mon armure me tenait chaud, trop chaud normalement, mais ainsi vêtue et la fraicheur du soir arrivant, je ne pouvais pas refuser l'offre de l'homme. Je repensais encore à la scène revoyant le coup m'arriver dans la mâchoire, c'était sûrement ridicule mais je le prenais encore très mal et j'avais honte.

Nous suivions l'homme, pour ma part sans dire un mot, Aemon pouvait bien lui parler si il voulait, vu qu'il semblait si confiant envers lui ! Il fallait qu'on m'explique comment son cerveau fonctionnait, n'importe quelle personne de bon sens aurait réagit comme moi, ou presque non ? Je ne sais plus. Ici tout semblait indiquait que je fus folle sur le moment.

Ne regardant que les pavés de pierre, je n'aperçus rien de la ville sauf la porte d'entrée du Dragon rouge comme venait de nommer la taverne monsieur "l'ami". Dragon rouge... Il valait mieux pour moi dissimuler mes appartenances, ce nom ne pouvait pas être ici par hasard. Une fois à l'intérieur plusieurs regards se posèrent sur nous, étrangement insistants, les regards allaient aussi rapidement de la personne nous guidant, à nous même. Comme si ils se demandaient ce qu'il faisait avec nous et pourquoi surtout.
Tout éveillait les soupçons, il était claire que ce lieu été contrôlé par les marcheurs, d'autant plus pas la guilde du dragon rouge, au cas ou le nom n'était pas assez explicite. comment expliqueriez vous les gardes devant qui nous passions ? Ils laissèrent passer notre guide comme si il avait tous les droits, était il important ? Il semblerait. Pour l'heure c'était une bonne chose pour nous, mais dans peu de temps il pourrait se retourner contre nous. Enfin Aemon je ne sais pas, mais moi... Plus nous nous engouffrions en ce lieu moins j'étais rassurée. Nous atterrissions dans un petit salon qui n'accueillait que nous. Une belle tablée était présente avec assez de choix pour combler n'importe quel estomac même les plus sélectifs.

Nous prenions ainsi place tous les trois, je laissais faire sans rien dire.

*Remettant sa bourse dans sa poche , Aemon suivit ce qu'il comprit être un haut dignitaire des Voyageurs du temps , entrant dans l'auberge après avoir écouté le Speech il perçut nombre de regard accusateur sur lui et ses armes , il soutint toutefois le regard d'un des gardes , la dernière chose qu'une personne voulant conserver sa virilité voudrait faire c'est bien d'énerver notre barbare , bref..*

*il suivait donc l'assassin lorsqu'il vit la table remplie de met il sourit , il détacha ses armes qu'il posa a côté de lui est attaqua directement , Verbalement bien evidemment.*

- J'aimerai levé le voile du mystère a l'aide de quelques questions , l'ami..

- Qui es-tu réellement , un Frère de sang ? Un girudomasuta ?

- Est-ce que tu respecte la nature et les enfants de Lilianne ?

- Connais-tu un bon forgeron et un bon nécromancien ?

*Il but sa bière tel qu'on lui avait apprit , cul sec , de la main d'arme.*

*Aemon se concentrait , pour que l'ambiance se détende il usa de ses talents d'envoûteur , une attaque ? Non , une Illusion sonore , il créait une sorte de musique qui s'infiltrait dans les oreilles de ses amis , seul la musique le calmait , il serait plus prompt a discuter maintenant.*

- J'aimerai lever le voile du mystère à l'aide de quelques questions , l'ami... Qui es-tu réellement , un Frère de sang ? Un girudomasuta? Est-ce que tu respecte la nature et les enfants de Lilianne? Connais-tu un bon forgeron et un bon nécromancien ?

Après avoir posé ses "quelques" question, le gaillard s'enfila une chope de bière d'une traite. Un subtil enchantement semblait se répandre dans la pièce, il diffusait un douce musique. Comme ce n'était pas spécialement désagréable, Reivax laissa l'envoûteur faire. Cette homme était la parfaite incarnation de l'expression "l'habit ne fait pas le moine" car il était évident que ce n'était pas la jeune femme qui l'avait lancé. Elle n'était pas en confiance et son mutisme était plus éloquent que n'importe quelle parole.

-Comme je te l'ai déjà dis, savoir qui je suis ne t'apporterait que des ennuis et ce serait la même chose pour moi. Néanmoins, on peut dire que je suis quelqu'un de suffisamment riche pour avoir une certaine notoriété et une certaine influence. Pour ce qui est de la nature, oui je la respecte. Et pour les enfants de Lilianne, tant qu'ils me laissent en paix, je fais de même. Pour un bon forgeron, je m'adresse toujours à ceux de ma guilde mais le mieux est encore de faire le tour de la ville et de juger par soi-même. Quant au nécromancien, je te dirais bien oui mais je doute qu'il soit très heureux de te recevoir. Tout ce que je pourrais te dire est d'aller t'adresser aux marcheurs d'ombre...qui en sont certainement la plus grande concentration.


Se servant un plat de viande, il prit aussi quelques fruits et commença à manger. Au bout d'une dizaine de minutes, il planta son regard dans les yeux de la jeune femme.

-Votre armure est en cours de réparation, vous devriez vous détendre. Si j'avais réellement voulu vous tuer, vous le seriez déjà et vos cadavres ne m'encombreraient même plus. D'ailleurs, je ne suis pas un assassin comme vous vous plaisez à le dire, je suis un simple marchand de potions... Enfin bref, je ne vais pas plus vous effrayer, parlez un peu de vous.

Malgré l’enthousiasme me manquant, je pris un verre dont les courbes étaient joliment dessinées et remplie d'un délicieux vins. Je failli cependant recracher son contenu en entendant Aemon qui désirait rencontrer des nécromanciens.
Il n'avait pas peur d'en parler au grand jours au moins, pour le coup il était préférable que je n'en sache pas plus sinon j'irai moi même trouver le nécromant que l'on lui conseillerai et je me le ferai. Heureusement notre hôte ne lui donna pas d'adresse précise et il se contenta juste d'évoquer les marcheurs de l'ombre. Tous des êtres plutôt sombres...

En écoutant la conversation, ma précédente réflexion quand à l'identité de notre "Ami" éclaircie un peu. Il était donc bel et bien une personne d'importance. Mais je restais mine de rien suspicieuse en continuant de penser que le garde n'avait pas agit pour rien. Un crime passé ? Peut être cet homme qui se dressait face à nous était recherché depuis déjà un moment et que notre bon garde l'avait malheureusement pour lui reconnu.

Laissant parler les deux hommes je me concentrais sur un peu de viande, ces derniers jours avaient surtout été fournis en fruits et autres légumes, de la bonne chaire manquait et ces morceaux de poulet avaient l'air délicieux servit avec un fin filet de fumée apportant le doux arôme des herbes utilisées lors de sa mise au four par un très certainement bon cuisinier.
Après quelques bouchées toujours en silence je croisais le regard du maître des lieux qui ne me lâcha plus, ayant surement un oeil interrogatif il s’exclama.

C'est un peu piquée à vif que je lui rétorquais.

- Si vous m'aviez attaquée ma lame ne serait plus aussi propre à l'heure qu'il est. Je n'aime pas qu'un combattant juge un autre guerrier sans connaître ses talents. De plus je vois que vous êtes blessés, et mon honneur m'aurait interdit de vous trancher la gorge dans ces conditions.

Vous vous dites marchands, ce que je crois en voyant les lieux nous entourant, mais vous vous battez peut être trop bien pour un simple marchand. Enfin je manque cruellement de discernement aujourd'hui ...
Je ne peux finalement que vous remercier de l'hospitalité offerte et des réparations effectuées sur mon armure. Alors.. merci.

Ce n'était pas dans ma nature, mais cette journée retournait les fondements de mon être et ces mots étaient tous sortis sans que je ne les contrôlent vraiment, c'était ma pensée qui se déversait sur cet homme, des pensées controversée qui plus est.

- Parler de moi... Ce n'est pas une habitude et je n'ai rien à dire de palpitant. Je reviens de la forêt de Lolness et j'ai besoin d'oublier le cris des âmes tourmentées qui y résident.

*souriant , la musique s'interrompit pour devenir écho de sa voix , caverneuse et barbare elle repercutait ce que le Colosse vociféra avec douceur , mais fermeté*

-Qui est le nécromancien , Ou est-il ?

*puis , la musique reprit doucement , alors qu'il prit un beau jambono qu'il croqua tel un somalien avide de riz.*

*le change-forme se fichait de l'avis du nécromancien , il aimait l'or , ou les expériences , supposait-il , lorsqu'il aperçut la mine déconfite de son amie il explosa d'un rire tonitruant avant d'ajouter*

-Je veux faire renaître mon corbeau , il fut empoisonné .

Elle se servit enfin un peu de nourriture puis, elle parla enfin mais d'un ton plutôt agressif:

- Si vous m'aviez attaquée ma lame ne serait plus aussi propre à l'heure qu'il est. Je n'aime pas qu'un combattant juge un autre guerrier sans connaître ses talents. De plus je vois que vous êtes blessés, et mon honneur m'aurait interdit de vous trancher la gorge dans ces conditions. Vous vous dites marchands, ce que je crois en voyant les lieux nous entourant, mais vous vous battez peut être trop bien pour un simple marchand. Enfin je manque cruellement de discernement aujourd'hui ...
Je ne peux finalement que vous remercier de l'hospitalité offerte et des réparations effectuées sur mon armure. Alors.. merci. Parler de moi... Ce n'est pas une habitude et je n'ai rien à dire de palpitant. Je reviens de la forêt de Lolness et j'ai besoin d'oublier le cris des âmes tourmentées qui y résident.

A ces mots, Reivax ne pût s'empêcher de sourire. D'abord un petit sourire discret, puis un sourire visible, puis un grand sourire et il finit enfin par rire. Il rit franchement et sans se cacher. Il n'avait pas tant rit depuis...depuis très longtemps. Enfin, toute proportion gardée tout de même. Ça lui paraissait une éternité parce qu'il aimait bien rire mais il n'en avait malheureusement pas souvent l'occasion. Il rit tellement qu'en penchant la tête en arrière, sa capuche glissa, dévoilant son visage scarifié par le feu de l'elfe. Lorsqu'enfin il se calma, il refixa son regard sur la jeune femme et sourit une nouvelle fois. Mais ce n'était pas un sourire d'amusement comme auparavant, c'était plutôt un sourire sadique. En effet, que cette jeune femme ose espérer pouvoir atteindre sa gorge était tout simplement risible. Non pas qu'il sous-estimait ses capacités. Mais il doutait grandement qu'elle puisse faire face à une bonne quinzaine d'hommes. Elle apprendrait bien vite une chose: dans cette ville, les mendiants étaient aux ordres des Voyageurs du temps. Pas une action, pas un endroit n'était hors-de-portée de ces espions là qui (heureusement?) se multipliaient à une allure folle ces derniers temps. Après une minute de silence à la fixer avec ce sourire malsain, il remit enfin sa capuche et parla:

-Le fait même que vous pensiez avoir une chance contre moi prouve que vous venez d'arriver en ville. Croyez-moi, il y a une palette de personnes qu'il ne vaut mieux même pas approcher de peur de vous attirer des ennuies. Je suis certainement l'une des plus sociables de ces personnes mais il est des limites à ne pas franchir. M'attaquer en est une que ce malheureux garde voulait tenter. Il a échoué. Quant à ma manière de combattre, il vaut mieux posséder au moins ce niveau pour vivre ici. Les marchands se font de plus en plus rares, les métiers aussi. Avec ces manques, le crime et la délinquance augmentent... Ce n'est au final, qu'une évolution due à l'époque.

Puis soudain, bien qu'ils ne purent le voir, son visage changea d'expression pour en adopter une plus haineuse et bien plus effrayante. Le sujet qui fâche, elle venait de l'évoquer. Il continua d'un ton sec et tranchant qui contrastait avec le ton précédement utilisé:

-Ainsi donc, vous venez à la capitale pour oublier? Oublier les âmes de la forêt? Sotte que vous êtes...Rien ici ne vous fera oublier. Je ne sais pas ce que vous y avez fait, ce que vous avez vécu, mais on oublie pas ces cris à vous déchirer le coeur. Des cris qui sont poussés à n'importe quelles heures du jour ou de la nuit. Hommes, femmes, enfants. Tous crient dans la forêt. Certainement enlevés par les nécromanciens, ou peut-être dévorés par les loups-garous... Personne ne sait réellement. Mais ces cris restent et vous hantent que vous le vouliez ou non!

Il avait finit de parler, presque de hurler, à demi-relevé sur son banc. A chaque parole jetée, il s'était rapproché un peu plus de la jeune femme. De plus, le couteau qu'il tenait dans la main gauche était maintenant planté dans la table, sa main sur le pommeau, tremblante. La forêt, son lieu de naissance, n'était pas un de ces lieux dont il aimait parler. Il se rassit donc et re-commença à manger comme si de rien n'était, toujours légèrement tremblant.

Pendant que notre Ami m'écoutait parler, Aemon se leva et s'excusa, il se retira habilement de la conversation pour quelques affaires personnelles et s'en alla du repas. Notre hôte le laissa partir sans discuter, être seule ici n'était pas des plus présent maintenant.

J'avais parfaitement conscience que cet homme puisse être important et bien entouré, mais ce que je ne supporte pas c'est qu'on vende sa valeur sans la prouver. Lorsque je parle d'avoir une chance contre lui, c'est en croisant le fer de manière personnelle, mais si son honneur lui dicte de se réfugier derrière des sbires, qu'il en pâtisse.

- Je veux bien croire qu'il ne faille pas approcher certaines personnes. Croyez bien que si j'avais été seule, je ne serai pas ici.
A vos mot je vois un homme qui se serait réfugié derrière ses hommes, n'est ce pas ce que vous venez de dire ?

Vous avez raison sur un point qui m'attriste, l'augmentation de la pauvreté. Notre ère va bientôt si ce n'est déjà, être une ère de guerre et le métier des armes sera l'un des plus répandu. Il y a quelques époques lorsque l'on étudie l'histoire semblable à celle ci, et elles sont malheureusement trop noire. J'essaye d'apporter un peu de lumière à cette noirceur, et vous ? De quel manière essayez vous de vivre en ces temps ?

Suite à quoi je me fis presque agressée verbalement, oublier était plus une expression qu'une réelle intention. Je me souvint encore comme si j'y était de ces hommes se faisant emporter par ces créatures difformes que je n'avais pas pu aperçevoir clairement étant jeune. Je me rappel encore de ces mâchoires en train de condamner des vies, la panique dans la cohorte et l'odeur du sang commençant à emplir l'air. Pour me mettre à son niveau en me laissant autant emporter que lui je me relevait de la même façon les mains appuyée sur la table en renversant mon verre au passage.

- Ces cris je ne les oublis pas, mais j'ai appris à vivre avec, pourquoi vous emportez vous autant "L'ami" ! Est ce que vous seriez encore incapable de contenir vos souvenirs ?! Je suis venue ici pour avancer, je suis aller régler des comptes dans la forêt et venger des vies prisent il y a maintenant quinze années de cela !

Me rasseyant et me voulant plus calme afin de jouer plus léger je poursuivis avant qu'il ne prenne la parole.

- Je me contiens envers vous depuis tout à l'heure, par politesse j'essaye de savoir quel genre de personne se trouve devant moi, alors si vous le voulez bien ,faites en autant et parlons en êtres civilisé. Vous disiez être sociable me semble il.

- Je me contiens envers vous depuis tout à l'heure, par politesse j'essaye de savoir quel genre de personne se trouve devant moi, alors si vous le voulez bien ,faites en autant et parlons en êtres civilisé. Vous disiez être sociable me semble il.


Alors qu'elle se rasseyait, Reivax eu la bonne surprise d'enfin voir quelqu'un qui voulait parler avant de sortir les armes. Comme il était resté debout, il en profita pour aller chercher une serviette et éponger ce qu'elle avait renversé en faisant tomber son verre. La donnant à un serveur pour qu'il aille la nettoyer, il se rassit et dit:

-Je disais être le plus sociable des personnes à ne pas fréquenter...de là à dire que je le suis tout le temps... Et je le suis encore moins quand on me traite d'assassin, j'avoue que ça me bloque un peu.


Il laissa s'échapper un petit rire puis se calma. Il réfléchit alors quelque instants en buvant une pinte de bière aux trois questions de la jeune femme: "A vos mot je vois un homme qui se serait réfugié derrière ses hommes, n'est ce pas ce que vous venez de dire ?  J'essaye d'apporter un peu de lumière à cette noirceur, et vous ? De quel manière essayez vous de vivre en ces temps ?"
Il soupira légèrement. Ces questions, autrement formulées, affirmaient en fait qu'il était lâche, vil et oisif...enfin, c'est comme ça qu'il le comprenait en tout cas. Après une dernière gorgée, il ouvrit la bouche et répondit:

-Je pense que répondre à votre dernière question devrait tout éclaircir pour vous. Cette époque est auréolé de meurtres, de misère, de famines et d'autres choses qui ne devraient pas être. Je tente tant bien que mal de protéger ma famille et mon fils en particulier. En dehors de ça, je tente d'employer les citoyens d'Aeoris tant que je peux mais l'argent ne tombe pas du ciel. Les docks, le marché, beaucoup de tavernes et de forges...beaucoup subsistent encore grâce à mon argent. Tout ceci n'est pas fait dans le seul but de continuer à faire tourner l'économie du coin...j'essaye de changer Aeoris en bien...mais je n'ai pas encore les bons éléments en main. Noble Alliance...Marcheurs d'ombre...Voyageurs du temps...Pour moi, ça ne veut rien dire. Les factions ont perdus la plupart des idéaux qu'elles incarnaient lors de leur création...et comme le bien n'est plus représenté, il faut que quelqu'un s'en occupe. Je reconnais avoir des méthodes peu recommandables...mais il m'aurait fallu m'attaquer au problèmes il y a de cela bien plus de temps pour que j'ai pu y faire quelque chose sans user de violence...


Il prit un verre de vin cette fois. De son vin, celui qui lui permettait de faire tourner tout ses projets. Certes, les revenus étaient très très élevés mais il fallait faire attention quand même. Puis, la scrutant toujours de ses yeux, il lui renvoya la question:

-Et vous? Que faites vous et de quelle manière vivez-vous dans cette époque de guerres éternelles?

Un soulagement parcouru mon esprit en comprenant qu'il s'était calmé. Discuter posément me sied mieux.
Il remit l'histoire d'assassinat sur le tapis, quand bien même il ne fallait pas être bête pour comprendre que n'importe qui sauf un fou du genre d'Aemon ne déduise pas que tuer un garde était en général une action peu glorieuse.

Enfin bref, je me préoccupais maintenant de la suite des évènements et de l'eclaircissement apporté par cet homme. Comme je pouvais m'en doutais, il disposait bien de fonds semblant très importants, rien qu'a voir l'établissement présent, ces dires étaient appuyés.
Il semblait lassé en parlant des factions qui composaient la cité. Il avait raison sur une chose, les valeurs oubliées.
C'est justement ce que je cherchais à rétablir, au moins pour la noble alliance, les Marcheurs ? Quels valeur avaient ils bien pu avoir ne serait ce qu'une fois ! Quant aux voyageurs ils étaient à mes yeux d'aucun partis et ils ne présentaient pas de menace violente comme les marcheurs. Je ne les détestaient pas en tout cas.

Il me retourna la question, logique en soit. Je n'aimais pas trop parler de ma vie, mais il avait fait part de la sienne et par courtoisie je me devais d'y répondre sincèrement.

- J'essaye de faire le bien à ma manière. Ma ligne de conduite et de toujours parler avant de frapper. Avec mes moyens je ne peux aider les gens qu'au cas par cas.

Je voudrai redorer le blason de la noble alliance, que celle ci se conduise comme une entité noble et non égoïste et avide. Peut être suis je idéaliste, mais je compte bien y arriver. Je suis sûr que redonner de la noblesse en ce monde, donc des valeurs ne peut apporter que de bonnes choses. Le commerce est vital, mais dangereux, il corrompt et détruit l'âme en lui incorporant l'avarice.

En effet, réaliser ses rêves lui permettrait peut être d'aider le monde, en crise perpetuelle depuis trop longtemps.

- Prendre le contrôle d'une faction vous savez, et la stabiliser, sur des années bien sûr, calmerait ses membres, cela encouragerait peut être les autres à se calmer sur la violence aussi. Le mal qui déchire la cité se répands indéniablement en toute l'Arcadia.

- Prendre le contrôle d'une faction vous savez, et la stabiliser, sur des années bien sûr, calmerait ses membres, cela encouragerait peut être les autres à se calmer sur la violence aussi. Le mal qui déchire la cité se répands indéniablement en toute l'Arcadia.

Ses yeux se teintèrent d'un intérêt beaucoup plus important suite à cette phrase mais en même temps, il vit la tout le paradoxe de cette femme. Le commerce provoquait l'avilissement et la corruption de ce monde...mais lorsqu'elle avait des vues sur le commandement d'une faction, qu'on pouvait appeler ambition, rien à redire...Il rit une nouvelle fois. Non vraiment, l'objectivité n'était pas le meilleur qualificatif pour cette jeune femme. Il répliqua alors:

-Oh...? Et bien maintenant vous voulez prendre le contrôle de ce que je suppose être votre faction? Comment appelez vous ça? Et aussi, comment comptez-vous vous y prendre? Il rit une seconde fois. Si vous êtes honnête et sérieuse une seconde, vous reconnaîtrez qu'à part un régicide, rien ne vous permettra ça. Voyez-vous, c'est comme pour le commerce. Si il est bien géré, pas de problèmes. J'ai un talent, tu en as un autre, nous les mettons en commun pour avancer et en tirer mutuellement des profits. Mais dès que quelqu'un commence à user d'autres méthodes pour avoir plus, ça devient chaotique d'où la nécessité du contrôle fait par les voyageurs. Si l'on y regarde bien, dans les trois factions, l'élément dérangeant est la cheffe de la Noble Alliance et tout les fous qui la suivent. Les deux autres girudomasutas sont plutôt calmes ces derniers temps...


Comment allait-elle réagir? Peut-être pourrait-il lui proposer un rôle dans la destitution de la reine? Encore que...mieux valait trouver quelqu'un de confiance à mettre à sa place. Cette femme semblait...trop impulsive et irréfléchie pour faire une bonne cheffe. Les affrontements incessant entre l'alliance et les marcheurs qui en résulteraient seraient lucratifs mais très mauvais pour la cité... Non, mieux valait attendre de voir quelle serait sa réaction à ses dires pour commencer.

cette forme d'ironie m’énerva au plus haut point. Comment pouvait il sous entendre autant que cela une évidente avidité de pouvoir chez moi. Si il ne voyait que cette possibilité c'était bien qu'il avait trop fréquenté le milieu en s'oubliant peut être un peu lui même.

- Comment j'appel ça ? J'appel cela, rendre service, je ne cherche pas forcément le pouvoir ou une chose s'en rapprochant. Je voudrai rétablir l'équilibre qu'il y avait avant. Et je pense que s'en prendre à, oui ma faction comme vous le dites, est la meilleure des solutions. Contrairement à ce que peuvent penser les membres des voyageurs ou des marcheurs, nous ne suivons pas tous la nouvelle direction de l'Alliance.

Vous avez évoqué la problème, notre dirigeante. Elle ternit notre honneur et celui de nos guildes. Vous savez, je ne me bats et ne tue que si la personne me faisant fasse s'en prends à ma vie, sinon je chercherai toujours une solution. Et je pense sincèrement que c'est ce que chaque factions devraient faire. Je souhaiterai que les marcheurs ne s'en prennent plus à l'alliance et vice versa. Le problème, j'en suis consciente, c'est.. comment changer la perception qu'ont les gens de ceux qu'ils tiennent pour leurs ennemis?

Etonnament, cet homme semblait assez posé sur la question, un point de vue à mon avis assez divergent du miens, mais assez proche pour ne pas forcément être un obstacle. Il parlait à l'avantage des Voyageurs, et il ne m'étonnerait pas qu'il ne soit pas n'importe qui parmi ce groupe. Peut être le chef des Dragons ? Peut être plus que chef de guilde, rien à affirmer, mais il n'était pas moins que ça, j'en étais sûr.

Rendre service? Ça ressemblait plus à une tentative pour que sa conscience soit apaisée qu'autre chose. Néanmoins, si elle le faisait vraiment, elle rendrait vraiment service. Quand on l'écoutait, malgré cette apparence de fanatique religieuse bornée, elle avait des opinions tout à fait intéressants. Et d'ailleurs, elle arriva à un point qu'il voulait aborder avec elle...l’allégeance des personnes supposées sous ses ordres.

-Vous dites donc que le problème est votre dirigeante mais que vous ne suivez pas tous sa direction n'est-ce pas? Si je vous disais qu'en tant que "reine d'asphée" elle a aussi prit la peine de mettre toute la garde de la ville sous ses ordres, est-ce que ça vous ferez reconsidérer l'avis que vous avez de moi? En effet, je le reconnais, je suis loin d'être un modèle de vertu...mais je ne tue que lorsque la chose est réellement nécessaire. Ce garde, comme pratiquement tout les autres était sous ses ordres et me pourchassait car je m'oppose à sa prise de pouvoir.

Il la laissa réfléchir un peu et l'observa. Cette femme était étrange mais très intéressante. Il y avait quelque chez elle qui faisait qu'elle semblait convaincue de ce qu'elle disait. Innocence? Naïveté? Peut-être bien les deux? Il continua de parler, coupant sa propre réflexion:

-Pour en revenir à ma faction, dont j'espère que vous aurez deviné qu'elle est les Voyageurs du temps. Il vous faut savoir que le girudomasuta en place est contre tout ça. L'important, selon lui, c'est de protéger la faction et nos familles avant tout, et de faire des affaires. N'allez cependant pas me faire dire ce que je n'ai pas dis. Nous sommes contre la guerre et employons toutes nos ressources pour tenter de la destituer de son trône...mais je doute que cela vous intéresse de toute manière...


Il laissa cette fois planer le silence pour lui laisser le temps de faire son choix. Soit elle lui disait clairement qu'elle voulait rejoindre la coalition contre l'usurpatrice, soit elle ne se prononçait pas et ne participerait pas... Elle semblait bonne combattante et la perdre aurait été dommage, mais Reivax n'allait pas non plus la retenir.

Il était possible à présent de confirmer le fait suivant, cet homme, bien qu'il pense différemment et use d'autres moyens, souhaitais à peu près la même chose que moi.

- Je peux éventuellement reconsidérer ma perception à votre égard. Mais je pars du principe que luo ôtait la vie était de trop. Tous ne sont pas assez courageux pour suivre leurs propres volontés, et beaucoup n'ont rien de personnel contre vous. Entre deux armées, tous les soldats ne sa haïssent pas n'est ce pas .

Il me faisait réflechir, quand bien même j'avais dans l'idée de m'entourer de gens capables pour arriver à nos fins, plusieurs semblaient de bons candidats.

- Ecoutez, depuis quelques temps j'ai dans l'idée de chercher des gens fiable dans la Noble alliance, je sais qu'il y en a qui pense comme moi, et comme vous aussi très probablement, je voudrais les regrouper, qu'ils soient paysans, chevalier ou encore artisants je m'en fiche. Mais comme vous le faites remarquer, lorsque les actes partent trop dans l'extrême, la seule façon de rétablir un équilibre est d'écraser cet extrême. Ma plus grande peur dans l'incroyable vision d'une réussite, est de mettre en place une personne qui s'avèrera aussi corrompue que l'ancienne.

En effet, créer un groupement au sein même de l'alliance relevait du défis, surtout pour rester discret, mais rien n'était impossible, surtout pas ça. De plus, ma position au sein de l'alliance était loin d'être douteuse et personne ne soupçonnerai quoi que se soit avant un temps.
Je me demandais à présent comment les voyageurs agiraient ils ? Les plus à craindre étaient les Marcheurs, je n'étais pas contre une alliance, temporaire ou définitive, je craignais un non respect de collaborations ou autre chose.

Créer un groupement dans la Noble Alliance? Pourquoi pas. On pouvait qualifier ça de deux façons: Soit c'était un acte purement suicidaire, soit c'était d'un courage et d'une bonté hors norme. Reivax aimait à rester optimiste sur l'avenir de l'humanité dans Aeoris. Quelques fois, la chose était très très dure...et la réalité se rappelait souvent à lui de manière brutale. Peut-être pourrait-elle lui être utile, une sorte de tête pensante qui lui permettrait d'avoir un oeil directement dans la fourmilière. Une sorte d'agent infiltrée. Il ne doutait pas que Lady B. avait fait de même avec lui...mais personne n'était au courant de ses plans. Sa seule personne de confiance était et restait lui-même...et Méliza aussi...mais c'était une autre histoire. Il la regarda alors, il voulait lui poser une dernière question avant de lui parler de sa coalition. Il planta son regard droit dans le sien et dit:

-Jusqu'où êtes vous prête à aller pour votre cause?