Un maillet pour décrypter [ pv Kagan,Fulmine ]

Cela devait bien faire vingt minutes qu’Orodreth le suivait, attendant avec impatience le moment opportun pour lui sautait à la gorge. Le prêtre quant à lui ne semblait pas presser de rentrer chez lui, il se promenait, donnait au pauvre et achetait toutes sortes de breloques inutiles du moment qu’un enfant des rues le lui proposait, il avait tous du parfait prêtre, généreux et plein de bonté ce qui irrita particulièrement Orodreth, il avait toujours était révulsé par les élans de générosité dont faisait preuve les riches, mais il détestait encore plus les pauvres qui venait quémander.

Alors que le religieux pénétrait dans une mince ruelle sombre, deux misérable le saisirent et le plaquèrent à terre, l’un deux sortit un poignard et voulu écourter les jours du prêtre, heureusement pour ce dernier Orodreth connaissait les lieux, et il avait anticipé qu’une telle chose pouvait arriver, aussi le pauvre bougre se retrouva-t-il avec un carreau d’arbalète planté en travers du crâne, et le second manquant apparemment de vivacité, probablement dû à la quantité phénoménal de picrate absorbée, n’eut pas le temps de comprendre que son acolyte venait de décédée qu’il se retrouva lui-même avec un jambe coupée et une lame dans les tripes. L’angle que formait la ruelle offrait une invisibilité parfaite ainsi personne n’avait pu remarquer quoi que ce soit. Le clerc s’efforça de se relever pour remercier son sauveur comme il se devait de le faire.

-Mon brave, vous avez sauvé ma vie je ne sais que vous…
Avant qu’il ait pu terminer sa phrase, Orodreth le saisit par le col et le plaqua contre le mur.

-Parle, sinon je briserais tes os.

- Tenez prenez mon or, mais pitié laissez-moi vivre !

Orodreth le relâcha, le clerc s’affala sur le sol, probablement désespéré par la malchance dont la journée lui faisait part.

-Merci mon br…

Son dernier mot s’étrangla dans sa gorge, alors que son bras effectuer une rotation que l’anatomie humaine ne permettait en aucune façon. Orodreth s’agenouilla auprès du prêtre qui se tordait de douleur.

-Suis-je bête je n’ai pas encore posait la question.

Une lueur de détresse scintilla dans les yeux humides du clerc, il tenta de crier pour son salut, mais une main lui plaqua le visage au sol avant qu’il n’eut pu prononcer quoi que ce soit.

-Alors comme je m’apprêtais à te le demander, tu as confié à un de mes compagnon l’emplacement d’un parchemin indiquant le lieu d’une relique, or il se trouve que le parchemin n’est plus en mesure d’indiquer le lieu, je trouverais donc fort aimable de ta part que tu m’indiques l’emplacement de ce trésor pour que nous puissions remplir notre contrat.

-Jamais je ne vous indiquerez le chemin menant à la relique sacrée de mon Dieu. Vous n’êtes certainement pas l’homme que j’ai engagé.

- Je pense que tu n’as pas très bien saisit la situation dans laquelle tu te trouves.

Orodreth sourit et sortir de sa sacoche un magnifique rasoir de barbier.

Kagan, aidé de Fulmine, suivait les traces de sang dans la ruelle. A peines avaient ils avancés d'une dizaine de mètres qu'ils entendirent un cri de supplice. Ils avançaient désormais non plus grâce au sang, mais guidés par la voix. Ils arrivèrent finalement à l'endroit ou la ruelle formait un angle. Kagan entendit une voix, celle d'Orodreth.
- Je pense que tu n’as pas très bien saisit la situation dans laquelle tu te trouves.
Il aperçut alors son ami et se dirigea vers lui. Visiblement, celui-ci avait trouvé le prêtre, et, non content de l'interroger, avait laissé libre cours à ses pulsions pour le moins meurtrières...
- Attend Orodreth ! Laisse moi m'en occuper, tu es beaucoup trop brutal, il ne parlera jamais.
Orodreth laissa le prêtre aux mains de Kagan et se dirigea vers Fulmine. Kagan s'agenouilla afin de se mettre au niveau du prêtre, et lui parla calmement.
- Veuillez excuser mon ami, il s'échauffe rapidement quand quelqu'un le contredis. Quoi qu'il en soit, auriez vous l'amabilité de bien vouloir me redonner les quelques informations qui était contenus dans le parchemin ?
- Votre ami m'as retourné le bras et s’apprêtait à me tuer ! Vous pensez vraiment que je vais vous aider d'une quelconque manière ?
Kagan conservait son sourire aimable, et restait impassible malgré l’énervement du prêtre.
- Je comprend, veuillez l'excuser, je vous promet que vous serez grandement dédommagé pour cet incident. Mais pour l'instant, redonnez nous les informations.
- Jamais ! Je refuse d'aider un de ces sous êtres d'elfes noir ! Incapable de se contenir, il vous saute dessus à la moindre occasion, ces gens là ne valent pas plus que des bêtes ! Alors jamais, jamais je ne vous répond...
En un instant, le marteau de Kagan s'abattit sur la main du prêtre, celui-ci se torda de douleurs.
Kagan lui reparla à nouveau, il était toujours calme, mais avait perdu son sourire, et semblait très énervé.
- Je vais me répéter une dernière fois, donne moi les informations.
De peur, le prêtre lui répondit d'une traite en sortant un parchemin qu'il tendait à Kagan de sa main valide.
Tenez voilà un second parchemin, identique au premier, toute les informations dont vous avez besoins sont contenu dedans.
- Merci bien.
Kagan se retourna et semblait partir en direction d'Orodreth. Le prêtre s’apprêtait à partir, mais Kagan revenait vers lui.
- J'allais oublier quelque chose d'important.
Il fit quelques pas en direction du prêtre.
- Ne dites jamais plus du mal de l'un de mes amis.
Sur ces paroles il projeta son marteau au niveau de la tête du prêtre. Celle ci voltigea et arriva en direction d'Orodreth et Fulmine. Fulmine semblait quelque peu dégoûtée par l'acte du Nain. Kagan s'adressa à eux.
- En route, on a du chemin à faire !
Orodreth vint le voir, amusé.
- Tu sais, je vais finir par croire que tu es pire que moi.
Kagan ne répondit pas.

- Attend Orodreth ! Laisse-moi m'en occuper, tu es beaucoup trop brutal, il ne parlera jamais.

Pourquoi devait-il toujours être interrompu au meilleur moment ? Néanmoins connaissant son ami, Orodreth savait que le prêtre parlerait et il ne se lassait jamais de voir de quel manière original le Nain rendait bavard ces victimes. Il se dirigea donc calmement vers l’inconnu qui accompagné son camarade et laissa le clerc au soin de Kagan.

Le prêtre ne sembla pas accepter les excuses du Nain, mais lorsque sa main finit sous le marteau de celui-ci, il prît goût à la coopération et offrit avec amabilité un parchemin qui sembla en tout point identique au premier. Alors que Kagan s’apprêtait à repartir, il envoya voler la tête du prêtre qui vint rouler aux pieds d’Orodreth.

- En route, on a du chemin à faire !

Amusé Orodreth s’approcha.

- Tu sais, je vais finir par croire que tu es pire que moi.

Kagan ne broncha pas. Orodreth lui mis une main sur l’épaule et se pencha pour lire le parchemin que consulter le nain.

-Bon alors, que fait-on maintenant ? On va quand même chercher la relique ?

Puis chuchotant à l’oreille du Nain,

-Qui as-tu dont ramener, je n’aime pas son odeur, elle n’est pas comme nous.

Son ami, lui, répondit d’une voix forte, pour que la demi-elfe puisse entendre :

- Ne sois pas trop suspicieux, elle fait partie de la guilde ! Elle nous propose gentiment son aide sans rien demander en retour ! Et personnellement je trouve cela merveil...

Sans lui laisser le temps de finir sa phrase, Orodreth s’était déjà élancé vers le nouveau membre du trio, et leurs têtes pouvaient presque se toucher.

- T’es yeux me disent que tu es quelqu’un de bienveillant et ton odeur manque... de sang.

Sans lui laisser le temps de s’expliquer, l’elfe assassin dégaina et voulut frapper d’estoc, mais son adversaire sembler avoir eu la même idée, et la surprise de voir surgir une épée, qui semblait faites de lumières, des mains désarmées de la jeune femme, fit perdre à Orodreth l’assaut. L’épée le frappa, mais l’arme ne le trancha pas, elle sembla se démultiplier sur son corps tandis qu’il subissait la douleur de mille coups de poignards, puis ce fut le noir... jusqu’à ce qu’une violente secousse ne le réveille. Il se trouvait à genoux contre un mur a environ dix mètres de là où il se trouvait encore quelque secondes auparavant.

Il voulut parler, mais de sa bouche desséchée ne s’échappa qu’un grognement imperceptible.
Il cracha du sang, de toute évidence la magie de son opposante avait endommagé ces organes.

- Allons compagnons ne nous battons pas !

Le Nain venait de se glisser entre les deux combattants, pour interrompre cette lutte, mais aucun ne souhaiter dorénavant en rester là. La demi-elfe réagit la première, elle fit apparaitre, avec un petit rire presque féerique qui contrastait avec la situation, un immense arc fait d’éclair.

- Tu ne peux rien contre moi !

Une flèche de foudre siffle contre l’oreille du Nain et vint toucher l’elfe noir au niveau de la hanche, ce qui le fit convulser à terre.

- Assez Maintenant !, hurla Kagan, projetant son marteau dans le mur qui explosa sous l’impact, libérant un nuage de poussière rouge.

- Il est trop tard cher ami, hihi !

- Trop tard en effet.

Surgissant de l’épaisse fumée, Orodreth plongea, telle une ombre, sous les jambes de Fulmine lui tailladant la chair sous le genou de sa jambe gauche avec sa dague elfique. Elle s’effondra perdant sa concentration et par la même occasion, son arme magique. Elle voulut alors attaquer l’elfe noir qui se relever, mais ne put bouger ces bras... le poison avais déjà atteint son système nerveux, et bientôt elle serait totalement prisonnière de son propre corps.
Orodreth, ramassa ces armes tomber lors du premier assaut, puis victorieux il se pencha au-dessus de sa victime. Kagan observais sans dire un mot. L’elfe noire embrassa la demi-elfe sur les lèvres, puis un sourire naquit sur les siennes, il enfonça alors deux doigts avec une extrême violence, dans l’œil de la magicienne, et ne les retira que lorsque son corps eu cesser de se contorsionner. Il défit alors sa propre armure, puis sa chemise, pour révéler aux yeux du Nain son dos, jonché de centaine de cicatrices. Kagan savait quoi faire, d’ordinaire Orodreth le faisait seul, mais la seule place restante dans son dos lui était inaccessible, aussi le Nain devait maintenant s’occupait de cette tâche.

Le Nain dégaina son poignard et fit ce qu’on attendait de lui. Il s’exprima alors :

- Bon, prenons la route, ils nous restent encore un peu de temps avant que le soleil ne se couche.

Orodreth acquiesça, et avant de quitter la ruelle il jeta la tête qui trônait dans son sac de jute dans les bras désarticulés du prêtre, après tout c’est lui qui avait voulu la tête de cet espion. Maintenant c’était chose faites.