Prise de pouvoir (pv Raphaël + Eowen) - Rp histoire - Terminé

L'horloge sonna 11 fois, le marché d'Aeoris regorgeait de bruit à mes pieds. Un bras sur la rembarre et mon menton sur ma main j'attendais que les autres protagonistes arrivent. Ce jour était celui de ma gloire et dans quelques heures plus rien ne serait comme avant, mon ambition et mes efforts allaient enfin être récompensés...même si Areil m'avait bien faciliter la tâche en mourant et en me laissant sa faction. Des pans de ma tunique voltèrent autour de moi alors qu'un cou de vent faisait se gonfler ma robe. Des bruits de pas dans l'escalier m'indiquèrent que quelqu'un était en train de monter les marcher. Je me retournais pour voir qui était le premier arrivé.

Raphaël entra dans la tour de l'horloge à grands pas. Il avait reçu le message de Lady B un peu plus tôt dans la matinée et s'était vu contraint de se lever plus tôt qu'à son habitude, ce qui l'avait mis d'assez mauvaise humeur. Cependant il n'en laissait rien paraître : un rendez-vous d'une si grande importance avait priorité sur ses grasses matinées, qu'il le veuille ou non. Il devait rencontrer la toute nouvelle Girudomasutâ de la Noble Alliance, qui avait pris la place d'Areil dans des circonstances à peu près aussi étranges que celles qui l'avait mené lui-même à succéder à Althern. Il voulait savoir à quoi s'en tenir, et ce d'autant plus que la nouvelle maîtresse de l'alliance était une de ses...connaissances.

Il s'engagea dans l'escalier, tout en réfléchissant à la raison de cette convocation soudaine. Il ne tarda pas à atteindre le dernier étage, et y trouva Lady Butterfly, aussi resplendissante que la dernière fois qu'il l'avait vue dans sa robe qui virevoltait autour d'elle. Mais cette fois-ci, le contexte était bien différent. Il s'approcha lentement de la jeune femme, et la salua selon l'usage.

"C'est un honneur d'être convoqué par la nouvelle Girudomasutâ de la Lumière. Que les 9 dieux veillent sur votre règne naissant."

J'avais reçu le message de Lady Butterfly il y avait à peine quelques heures, l'urgence de son message ne me plaisait guère, elle était devenue chef de la Noble Alliance, quelle ironie...mais Areil ne devait plus être en vie dans ce cas. Je ne savais pas si je devais m'en réjouir car entre Lady Butterfly et Areil le serpent venimeux n'était certainement pas Areil.
Je gravit les dernières marches de la tour de l'horloge et sortant légèrement mon arme de sa gaine j'avais un plus que mauvais pressentiment.
Le girodumasuta des Voyageurs du Temps était aussi présent, le pourquoi restait inconnu, pourquoi avoir voulu que les trois personnes les plus puissantes de la ville se réunissent, c'était un fait sans précédent.

"C'est un honneur d'être convoqué par la nouvelle Girudomasutâ de la Lumière. Que les 9 dieux veillent sur votre règne naissant."

Je n'entendit que la fin de la phrase de Raphaël Kelen.
Lady Butterfly respirait le pouvoir et la suffisance...sa beauté était agressive, elle était trop belle. Je me plaçais trois pas derrière le chef des Marchands attendant la suite des évènements.

L'envoûteur avait à peine fini sa phrase que quelqu'un d'autre arriva derrière lui. Il n'eut pas besoin de se retourner pour reconnaître l'aura effrayante de la chef des Marcheurs d'Ombre, et cela acheva de dissoudre les derniers restes de bonne humeur qui lui restaient. Il n'était pas du tout au courant qu'elle devait se joindre à leur entrevue, et cette perspective le faisait grincer des dents. Pour quelle raison étaient-il tous trois réunis au sommet de cette tour ? On aurait dit la mise en scène d'une mauvaise pièce de théâtre qu'il avait vue autrefois, et un mauvais pressentiment commença à s'insinuer dans l'esprit du Morphème.
Il tourna la tête vers la nouvelle venue avec un regard qui en disait long sur ce qu'il pensait.

"Tiens donc, la maîtresse des Ombres est là aussi. Quel honneur..."

Tout en disant cela, il analysait à toute vitesse l'attitude d'Eowen. Quelque chose clochait chez elle, il la trouvait bien trop tendue. Elle restait concentrée sur la demoiselle papillon, sa main ne quittait pas l'étui de cuir attaché à sa hanche... Aucun doute possible : la jeune femme était sur ses gardes, et ce n'était pas à cause de lui.

Raphaël Kelen se tourna vers moi et me dit d'une voix acide:

"Tiens donc, la maîtresse des Ombres est là aussi. Quel honneur..."

Je ne lui fit pas l'honneur d'un regard, et la façon qu'il avait de me jauger me déplaisait fortement mais nos querelles devraient attendre car le sourire de Lady Butterfly allait en s'élargissant, à croire que cela lui plaisait de voir l'atmosphère se faire plus lourde et dangereuse à chaque secondes.

"Épargnez moi votre ironie Raphaël, nous ne sommes apparemment pas là pour ça."

Quelque chose me mettait mal à l'aise, quelque chose de magique qui émanait de Lady Butterfly, quelques chose de puissant et sombre. Pour la première fois depuis longtemps j'eus peur, peur pour ma vie car la menace qui émanait d'elle était réelle, pour moi en tout cas.

"C'est un honneur d'être convoqué par la nouvelle Girudomasutâ de la Lumière. Que les 9 dieux veillent sur votre règne naissant."

Je ne lui répondit pas même si son compliment était appréciable mais je regardais la nouvelle venue qui s'était positionnée quelques pas derrière Raphaël. Elle se doute de quelques chose... je n'avais plus à me soucier de contrôler mes pensées car la pierre avait ce pouvoir et même plus.

"Tiens donc, la maîtresse des Ombres est là aussi. Quel honneur..."

Tient donc, c'est deux là ne s'appréciaient pas, encore un élément que j'allais pouvoir utiliser à mon avantage.

"Épargnez moi votre ironie Raphaël, nous ne sommes apparemment pas là pour ça."

Cette conversation était amusante par sa stupidité mais j'allais pouvoir satisfaire la curiosité de mes deux invités et aussi mettre fin aux regards d'Eowen qui me glaçaient le sang.

"Effectivement, je suis là pour vous proposez de vous soumettre et d'obéir à la future reine d'Aeoris."

J'agrémentais ma phrase d'un sourire que j'espérais parfait.

"Épargnez-moi votre ironie Raphaël, nous ne sommes apparemment pas là pour ça."

Elle n'en savait donc pas plus que lui...voilà qui devenait sérieusement inquiétant.

"Effectivement, je suis là pour vous proposer de vous soumettre et d'obéir à la future reine d'Aeoris."

Aussitôt, le chef des Marchands reporta toute son attention sur la semi-elfe qui venait de parler. Celle-ci affichait un sourire radieux, à la limite de l'obscène étant donné la menace à peine dissimulée qu'elle venait de proférer. Et pour que la jeune femme puisse afficher une telle assurance, il n'y avait que deux possibilités : soit elle était sous l'emprise de la folie ou de l'opium, soit elle avait préparé quelque chose de très dangereux à leur intention. Et d'après les circonstances, la deuxième option était la plus probable.
Raphaël s'enveloppa sans attendre d'un sort de protection silencieux, doublé d'un puissant envoûtement de Confusion qui fit vibrer l'air autour de lui. Prudence est mère de sûreté, comme on dit. Il ne prit pas la peine d'être discret, après tout les deux femmes pouvaient sentir sa magie : l'une en tant que maîtresse de envoûtements tout comme lui, et l'autre en tant qu'âme damnée.

"Se soumettre ? Reine d'Aeoris ? Vous aviez peut-être tort Eowen, on dirait que l'heure est bel et bien à la plaisanterie."

"Effectivement, je suis là pour vous proposer de vous soumettre et d'obéir à la future reine d'Aeoris."

J'avais dû manquer un épisode, elle ne pouvait pas avoir dit ça ou alors elle était encore plus sérieusement atteinte que je ne le pensais. Je fis glisser encore plus mon arme hors de son fourreau, l'envouteur (pas fou) venait d'invoquer des sorts de protections, c'était inutile. Elle ne pouvait pas dire cela sans être sûre d'avoir un puissant moyen de contre attaque en cas de rebellions de notre part.

"Se soumettre ? Reine d'Aeoris ? Vous aviez peut-être tort Eowen, on dirait que l'heure est bel et bien à la plaisanterie."

Pendant quelques secondes je restais immobile.

"Si c'est le cas la plaisanterie est de très mauvais gout."

Leur têtes étaient mémorables, vraiment.

"Se soumettre ? Reine d'Aeoris ? Vous aviez peut-être tort Eowen, on dirait que l'heure est bel et bien à la plaisanterie."

Ils me regardaient comme si j'étais folle, peut êtres était ce le cas.

"Si c'est le cas la plaisanterie est de très mauvais gout."

Bon retournons aux choses sérieuses.

"Je ne plaisante pas, vous devez vous soumettre ou mourir, il n'y pas d'autre option ni de seconde chance et la patiente n'est pas une de mes vertus."

Ils changeaient de couleur au fur et à mesure, quand je pense qu'ils dirigeaient cette ville avec moi...il allait vraiment devoir changer tout ce bordel, les choses sérieuses étaient pour bientôt et ça n'allait pas leur plaire.

"Je ne plaisante pas, vous devez vous soumettre ou mourir, il n'y pas d'autre option ni de seconde chance et la patience n'est pas une de mes vertus."

Elle disait cela avec un aplomb à la fois agaçant et effrayant. Mais le chef des marchands n'avait pas l'intention de se soumettre à qui que ce soit - pas alors qu'il venait à peine de commencer à diriger sa faction - et encore moins de mourir. D'ailleurs, Eowen pensait probablement la même chose, même si elle restait étrangement silencieuse. Il croisa ses bras sur sa poitrine.

"Et peut-on savoir comment vous comptez vous y prendre pour vous imposer, ma chère ?"

La tension devenait de plus en plus palpable, et pas seulement à cause de ses envoûtements qui augmentaient en intensité. Le premier qui déciderait d'attaquer marquerait le début d'un combat qui risquait d'être mémorable.

"Et peut-on savoir comment vous comptez vous y prendre pour vous imposer, ma chère ?"

J'attendis quelques instants, juste pour voir jusqu'à quel point leur visage pouvait changer de couleur, Eowen était encore plus pâle qu'à l'ordinaire (ce qui est un exploit en soi) et Raphaël semblait agacer mais j'étais certaine que cela ne servait qu'à masquer une peur qu'il ne montrerait pas...il ne me ferait pas ce plaisir...dommage...

"Tout simplement parce que j'ai une centaine garde devant chacun de vos hall de guilde n'attendant que mon ordre pour tuer tout vos membres. Mais j'espère que nous n'en arriveront pas à ces extrémités, nous sommes des gens raisonnable. Raphaël ce que je vous propose devait vous satisfaire, si vous me reconnaissez en tant que reine je vous laisse le contrôle de votre faction et vous donne le contrôle sur les finances de tout Aeoris, et je vous laisserais faire vos petites affaire sans m'en mêler."

Il ne pouvait qu'accepter, ses hommes n'étaient pas des guerriers, soit il acceptait sois l'histoire des Voyageurs du Temps s'achevait aujourd'hui. Je me tournais vers Eowen.

"Ma chère Eowen...*soupir*vous êtes trop dangereuse et impulsive pour que je vous laisse le contrôle de votre faction, et c'est à mon plus grand regret que je vous demande sois de vous rendre sois de partir de la ville dans l'heure en jurant ne pas engager de représailles contre moi."

Elle allait le faire, je savais qu'elle allait le faire, il ne pouvait pas en être autrement.

"Tout simplement parce que j'ai une centaine garde devant chacun de vos hall de guilde n'attendant que mon ordre pour tuer tout vos membres. Mais j'espère que nous n'en arriveront pas à ces extrémités, nous sommes des gens raisonnable. Raphaël ce que je vous propose devait vous satisfaire, si vous me reconnaissez en tant que reine je vous laisse le contrôle de votre faction et vous donne le contrôle sur les finances de tout Aeoris, et je vous laisserais faire vos petites affaire sans m'en mêler."

J'écoutais son discours et mon anxiété croissait au fur et à mesure que ces paroles résonnaient dans la pièce. Lentement, et je l'espérais imperceptiblement, je faisais de plus en plus glisser mon arme hors de son fourreau. Elle se tourna vers moi et dis ce qui me fit perdre le contrôle de moi même.

"Ma chère Eowen...*soupir*vous êtes trop dangereuse et impulsive pour que je vous laisse le contrôle de votre faction, et c'est à mon plus grand regret que je vous demande sois de vous rendre sois de partir de la ville dans l'heure en jurant ne pas engager de représailles contre moi."

La fin de sa phrase ne me parvint même pas, la rage s'emparant de mes membres.

"Comment oses-tu..."

J'en appelais à la puissance du démon qui résidait en moi, la lame fusa dans l'air et mes yeux remplis de haine aurait pu tuer la traitresse sur place mais une douleur horrible m'empêcha mon bras d'accomplir son geste. Le hurlement franchit mes lèvres presque instinctivement. La douleur n''était physique mais je la ressentait au fond du moi, au plus profond de mon être...de mon âme. Non...c'était impossible, elle ne pouvait pas faire ça. La douleur coupa le fil de mes pensée alors que je m'affaissais, mes jambes perdant toute force. J'avais l'impression qu'un feu noir et intense me rongeait de l'intérieur et cette brûlure m'amena proche de la folie mais ce qui restait de lucide dans mon esprit me permit de murmurer d'un souffle rauque entre deux cris:

"Cesses cela, par pitié."

Mon corps n'était plus douleur, mais elle ne m'autorisait pas la libération de la mort ou de l'évanouissement, non je restais éveillée.

"Tout simplement parce que j'ai une centaine de gardes devant chacun de vos hall de guilde n'attendant que mon ordre pour tuer tous vos membres. Mais j'espère que nous n'en arriverons pas à ces extrémités, nous sommes des gens raisonnables. Raphaël ce que je vous propose devrait vous satisfaire, si vous me reconnaissez en tant que reine je vous laisse le contrôle de votre faction et vous donne le contrôle sur les finances de tout Aeoris, et je vous laisserai faire vos petites affaires sans m'en mêler."

La frustration lui fit serrer les dents. Des méthodes aussi mesquines n'étaient pas dignes d'un girudomasutâ, en particulier de celui de la Noble Alliance...même s'il ne la connaissait que peu, Areil Gothello lui manquait déjà. Il réfléchit un instant à la situation de ses halls de guilde. Les voleurs pourraient sans aucun doute fuir sans encombre, mais les marchands et les artisans auraient du mal à se défendre. Il ne pouvait pas prendre le risque de les laisser se faire massacrer sur un coup de tête. Il était coincé.
D'un autre côté, l'offre de la femme papillon l'avait très légèrement rassuré et méritait réflexion. D'après ses dires, rien ne changerait vraiment pour lui et ses hommes. Bien sûr, il ne pouvait pas lui faire confiance, mais rien ne l'empêchait de la trahir à son tour plus tard...
Pendant qu'il pesait le pour et le contre, celle qui s'était auto-proclamée reine continuait de parler, à Eowen cette fois.

"Ma chère Eowen...*soupir*vous êtes trop dangereuse et impulsive pour que je vous laisse le contrôle de votre faction, et c'est à mon plus grand regret que je vous demande soit de vous rendre, soit de partir de la ville dans l'heure en jurant ne pas engager de représailles contre moi.

- Comment oses-tu..."

L'envoûteur se retourna vivement lorsque la maîtresse des Marcheurs dégaina son épée. Son aura noire et haineuse, sûrement due à sa nature d'âme damnée, explosa soudain. Elle voulait de toute évidence se jeter sur l'elfe...mais il n'en fut rien. Au lieu de ça, elle poussa un cri à glacer le sang, comparable à celui de quelqu'un qui sentirait ses organes se décomposer à l'intérieur de lui...quelque chose d'assez affreux en somme. Il la regarda tomber à genoux sans bouger. Que se passait-il ? Un sort ? Non...il l'aurait senti. Ce n'était pas une magie normale. C'était autre chose... Quelque chose contre laquelle même la puissance du démon d'Eowen ne pouvait rien...

"Cesse cela, par pitié."

Le jeune homme était partagé entre excitation et inquiétude. Ce pouvoir inconnu mais puissant l'attirait au plus haut point. Il voulait savoir quelle était cette force spectaculaire, l'étudier, la comprendre...la maîtriser lui aussi. Un mince sourire se dessina sur son visage alors qu'il observait toujours la marcheuse se tordre de douleur au sol, mais il éloigna bien vite ces étranges pensées de son esprit. Ce n'était pas le moment.
Restant à sa place pour ne pas risquer de subir cette même souffrance, il s'adressa à la chef de l'Alliance.

"Quelle cruauté... Je ne sais pas ce que vous lui faites subir, mais je n'aimerais pas être à sa place. Pourquoi ne pas mettre un terme à cette torture ? Je vais finir par avoir pitié d'elle. Et cela ne me plairait que moyennement."

- Comment oses-tu..."

Et elle le fit, alors que se jetait sur moi, je fis voler mes voiles pour dévoiler la pierre noire qui luisait doucement au creux de ma main. Je la brandit devant Eowen qui se mit se tordre de douleur à mes pieds,pour mon plus grand plaisir.

"Cesse cela, par pitié."

Je gardais le silence,la laissant gémir.

"Quelle cruauté... Je ne sais pas ce que vous lui faites subir, mais je n'aimerais pas être à sa place. Pourquoi ne pas mettre un terme à cette torture ? Je vais finir par avoir pitié d'elle. Et cela ne me plairait que moyennement."

Je regardais Raphaël avec étonnement.

"Pitié? De ça? De cette chose qui...qui a vendue son âme?"

J'étais assez mal placée pour dire cela mais les mots fusèrent avant que je n'ai le temps de réfléchir.

"Quelle cruauté... Je ne sais pas ce que vous lui faites subir, mais je n'aimerais pas être à sa place. Pourquoi ne pas mettre un terme à cette torture ? Je vais finir par avoir pitié d'elle. Et cela ne me plairait que moyennement."

Espèce de...!Même au seuil de la mort je préférais 100 mourir que de lui inspirer de la pitié, jamais au grand jamais je ne voulais que l'on ai pitié de moi.

"Pitié? De ça? De cette chose qui...qui a vendue son âme?

Douleur ou pas douleur, là elle allait trop loin. Me faisant violence je me relevais, chancelante, pour jeter à sa gorge dans l'espoir de lui faire regretter ses paroles. Comment osait elle me comparer à un monstre? au sens propre j'en étais un vu que j'avais un démon qui avait élu domicile à la place de mon âme mais j'avais beau être légèrement cruelle et légèrement sadique sur les bords je pouvais me vanter d'avoir quand même un certain sens de l'honneur et un peu de jugeote!Elle n'était pas la première girodumasuta à vouloir s'approprier les 2 autres factions, ils avaient tous échoué au bout de quelques semaines de règne absolu, c'était ainsi, 3 factions, 3 chefs, il ne pourrait jamais en être autrement.

"Qui est le pire monstre de nous deux?Hein, dis le moi! DIS LE MOI!"

Chaque mot m'arrachait la gorge. Mais même avec la meilleure volonté du monde je ne faisais pas le poid contre elle. Je la lâchais mais cette fois ci je restait debout, hors de question de lui faire plus plaisir.

"Mon cher Raphaël, vous êtes le prochain."

Il fallait que je le prévienne, même si ça je me faisais pas très plaisir, je savais pertinemment qu'elle ne supporterais pas de partager ne serait ce qu'une parcelle de son pouvoir.

"Mon cher Raphaël, vous êtes le prochain."

Étrangement, il la croyait sur parole. Mais il voyait mal comment se sortir de cette situation épineuse sans dommages. Si au moins il avait eu une idée de l'origine de la magie qu'utilisait la femme papillon, il aurait pu trouver un moyen de la contrer. Hélas, il avait beau chercher, il ne parvenait pas à comprendre. A moins que... Eowen était plus résistante que la moyenne, autant physiquement que mentalement, grâce au démon auquel elle était liée. Une magie habituelle ne l'aurait pas heurtée si violemment, à moins que celle-ci ne s'attaque directement au cœur du problème. Le démon, donc.
A vrai dire, Raphaël ne savait même pas qu'un tel prodige était possible, et peut-être qu'il se trompait complètement. Mais s'il avait raison, cette magie n'aurait donc aucun effet sur lui. Et son ego surdimensionné lui soufflait qu'il avait TOUJOURS raison. Ça valait le coup d'essayer...Il se rapprocha de la maîtresse des assassins.

"La nature d'âme damnée de mademoiselle Sauloon ne nous regarde pas. Et si je puis me permettre, vos méthodes en terme de diplomatie sont sérieusement à revoir, ma chère Papillon."

Il se plaça aux côtés d'Eowen et fit face à l'envoûteuse.

"Mon cher Raphaël, vous êtes le prochain."

La ******, elle essayait de se mettre Raphaël dans sa poche, et vu l'air qu'il avait adopté il semblait la croire. Évidemment qu'il était le prochain. Il avait beau être un homme magnifique, sa réputation de manipulateur était quand même parvenue jusqu'à moi.
Je vis Raphaël se rapprocher de l'Eowen rampante à mes pieds.

"La nature d'âme damnée de mademoiselle Sauloon ne nous regarde pas. Et si je puis me permettre, vos méthodes en terme de diplomatie sont sérieusement à revoir, ma chère Papillon."

Non mais comment osait-il!comment pouvait-il se permettre de me parler ainsi!j'étais sa reine désormais et aucun de mes sujets n'était autorisé à me parler de cette façon!

"Diplomatie? je n'emploie pas la diplomatie avec ce genre de...créature."

Je crachais dans mon dernier mot toute la haine et le dégout que j'éprouvais pour Eowen. Il n'en avait pas toujours été ainsi, il fut un temps où nous étions presque de très bonnes amies mais c'était quand elle était toujours un vampire, avant qu'elle ne vende son âme à un immonde démon. Ma haine des démons était ancienne, je l'avais en moi depuis que j'avais appris par la shaman que se serait par un démon où un de ses "transporteurs" que je perdrais la vie.

"Ne me sous estimez pas Raphaël, je suis une aussi bonne envoûteuse que vous et mon offre ne tiendra pas éternellement."

Dans mon autre main j'invoquais un sort assez puissant pour anéantir la tour et tout ce que se trouvait aux alentours.

"Ne me sous-estimez pas Raphaël, je suis une aussi bonne envoûteuse que vous et mon offre ne tiendra pas éternellement."

Un regard de défi. Il ne croyait pas un instant que quiconque puisse l'égaler dans sa catégorie, et l'idée qu'un éventuel adversaire à sa hauteur existe titillait son esprit de compétition. Dommage : le moment était mal choisi pour un affrontement à la loyale. La semi-elfe commençait d'ailleurs l'invocation d'un sort destructeur et non d'un envoûtement. Voulait-elle se battre avec une magie basique ? Non. Raphaël comprit très vite la nature de la formule, et l'angoisse le prit. Elle voulait créer une explosion assez puissante pour raser l'ensemble du quartier. Elle était définitivement folle à lier. Il fallait agir vite.

S'allier à Eowen était la meilleure chose à faire pour l'instant. Souvenir de leur première rencontre : elle pouvait parfaitement lire ses pensées. Tant pis pour le dégoût qu'il éprouvait à son égard, il projeta mentalement son plan vers la Marcheuse, croisant les doigts pour qu'elle le perçoive malgré son état. Si elle l'acceptait, tant mieux. Si elle préférait passer outre, qu'elle se débrouille seule. Il s'assura qu'elle avait reçu le message et ouvrit la bouche.
Le Cri, assourdissant, se mit à résonner.

"Diplomatie? je n'emploie pas la diplomatie avec ce genre de...créature."

Je n'était pas en état de lui lâcher un: "la créature elle t'm#!@e" mais je n'en pensais pas moins.

"Ne me sous estimez pas Raphaël, je suis une aussi bonne envoûteuse que vous et mon offre ne tiendra pas éternellement."

Non non non non ça sentait pas bon du tout ça, elle préparait un sort et pas du genre sort basique, mais plutôt destruction massive. Elle allait pas détruire ma ville quand même.

Je perçut alors des bribes de pensées, quelqu'un m’appelait...je répondit mentalement à la proposition de Raphaël, tant qu'à mourir je préférais que se soit de cette façon là. Même si je n'étais pas spécialement motivée par l'idée de mourir.
Le cri emplit la pièce et je eu juste le temps de ramper vers les escaliers quand je sentit le sol se fissurer sous moi.

Je vis le regard que Raphaël lança à Eowen mais mon temps de réaction fut trop long et j'eus juste le temps de voir Eowen ramper (à mon plus grand plaisir) vers l'escalier que le cris me frappait de plein fouet. Heureusement pour moi la pierre démoniaque me protégea de l'onde de choc mais je fut quand même projetée contre un mur avec violence.
Le sol tremblait en se fissurant sous moi, peut être qu'avec un peu de chance leur tactique pour se sauver aller les mener à la mort.

"Je vous tuerais pour ça, tous les deux, tout le monde d'Arcadia ne sera pas assez vaste pour vous protéger de ma colère!"

Je les haïssais, surtout Raphaël que je pensais plus censé que ça. Décoiffée, la robe en morceaux, je me redressais, lançant vers eux toute ma haine et ma rancœur.

"Je vous trouverais et quand on vous trainera à mes pieds vous me supplierez de vous donner la mort!"

Un bloc de pierre se détacha du plafond et tombe à quelques centimètres de moi, la tour s'effondrait.
Ma seule option à part mourir était de sauter, mes gardes étaient en bas, dès que j'aurais donner l'alerte ils allaient regretter de s'être mesurer à moi.

[sortie du RP]

Les premières fissures apparurent tandis que la voix du morphème se propageait à toute vitesse sur le sol et le long des murs, jusqu'au balcon. Les ondes sonores s'amplifiaient en faisant d'abord vibrer l'air, puis la pièce elle-même. Les murs se mirent à trembler, sa cible fut projetée en arrière. Elle cria quelque chose à son intention mais il ne put saisir le moindre mot de ce qu'elle disait : à son cri s'ajoutait désormais le grondement sourd du bâtiment en train de s'effondrer.
Lui-même faiblissait rapidement. Quelques secondes. Sa voix s'étrangla tout à coup et il faillit tomber à genoux, sous l'emprise du contrecoup. Utiliser son don le vidait de son énergie à une vitesse folle. Mais il fallait tenir bon. Rassembler ses forces. Courir vers l'escalier. Eowen y était déjà mais semblait peiner à tenir sur ses jambes. Pas le temps de se poser de questions, le plafond s'écroulait déjà sur eux. Il poussa la jeune femme dans la cage d'escaliers et se jeta à sa suite.
Descendre. Il fallait descendre tout de suite, ou ils étaient morts.

Il parvinrent de justesse à atteindre le rez-de-chaussée. Le Voyageur avait dû aider sa compagne d'infortune à marcher sur la plus grande partie de leur avancée, et pour une fois il remercia Osha de lui être venu en aide. Car ce qui venait de se passer était bel et bien un miracle : il n'avait aucune idée de la façon dont ils avaient réussi à éviter les poutres qui se détachaient du plafond et les effondrements du plancher. Ils étaient vivants, et dehors. C'était un bon début. Un nouveau problème se posait cependant...les halls. Si après réflexion le Dragon Rouge ne risquait rien - exterminer d'un coup l'une des principales source d'enrichissement de la ville aurait été complètement stupide - les Marcheurs, eux, n'étaient pas à l'abri d'une attaque. Mais les bas-quartiers étaient beaucoup trop loin pour espérer s'y rendre dans leur état. Sans compter que les gardes de la femme papillon ne tarderaient pas à se lancer à leurs trousses.

"..."

L'envoûteur porta une main à sa gorge. Comme il s'y attendait, il lui était impossible d'émettre le moindre son après un cri pareil. Avec un peu de chance, sa voix reviendrait quelques jours plus tard, mais en attendant il allait devoir s'en passer. Il posa un regard interrogateur sur Eowen. Que devaient-ils faire ?

"Je vous tuerais pour ça, tous les deux, tout le monde d'Arcadia ne sera pas assez vaste pour vous protéger de ma colère!"

Bah voyons...

"Je vous trouverais et quand on vous trainera à mes pieds vous me supplierez de vous donner la mort!"

Je n'eus malheureusement pas le plaisir de la voir s'écraser contre le mur, mais je parvins à distinguer le bruit de son corps heurtant le mur ce qui pour le moment me procura un intense plaisir.
Ensuite tout s'enchaîna très vite, Raphaël m'entraina dans les escaliers, et je dois reconnaitre qu'il m'y aida beaucoup. Mais nous courrions au suicide, j'étais persuadée que les gardes de l'usurpatrice nous attendait en bas, ou pas. Apparemment nous étions arrivée avant le début des réjouissances.
L'envouteur me regarda pendant quelques instants, je n'y connaissait pas grand chose en morphème mais je vis qu'il ne pouvait plus parler.

"Il nous faut aller dans mon hall...il y a un...passage sous la tour...l'entrée est de l'autre côté...idée pour repli stratégique...merci aux anciens chef...de faction..."

Parler était un calvaire, même si la pierre avait cessé d'agir la douleur persistait.

"Il nous faut aller dans mon hall...il y a un...passage sous la tour...l'entrée est de l'autre côté...idée pour repli stratégique...merci aux anciens chef...de faction..."

Un passage souterrain ? Ingénieux en effet. C'était exactement ce dont ils avaient besoin. Ni une, ni deux, Raphaël les enveloppa dans un sort de dissimulation - basique, mais largement suffisant pour se cacher aux yeux d'éventuels gardes - et se remit en marche. Ils n'avaient pas de temps à perdre, d'autant plus que ses forces continuaient de s'évaporer à toute allure. Heureusement pour eux, en tant que maître des Voyageurs, il connaissait par cœur le plan de la ville, et en particulier cette zone. Il s'engouffra dans une ruelle, sur la droite. Ce chemin leur ferait faire un léger détour, mais il valait mieux qu'ils restent discrets : peut-être que les sbires du papillon connaissaient l'existence de la galerie secrète. De toute façon, il y avait de fortes chances pour que les allées les plus proches du bâtiment aient été encombrées par les éboulements qu'il avait provoqué.
L'endroit était désert, et le calme qui régnait contrastait étrangement avec la torture qu'ils venaient de faire subir à leur tympans. C'en devenait presque gênant. Et ne pas pouvoir parler n'arrangeait rien. Deux girudomasutâ rivaux à moitié morts en train de se trainer en silence dans un coupe-gorge malodorant : la scène aurait été risible si l'enjeu n'avait pas été à ce point considérable.

Tout en marchant, l'envoûteur se demandait ce qu'il allait bien pouvoir se passer après. Même s'ils s'en sortaient pour le moment, la cité allait forcément subir des changements radicaux. Lui-même n'avait aucune idée de se qu'il devrait faire. Retourner à l'auberge du Dragon Rouge et déclarer une guerre ouverte ? Faire comme si de rien n'était en attendant que l'ennemi n'entame le conflit ? Possible, à condition que l'usurpatrice ne se soit pas déjà emparée du hall. C'était peu probable, mais il fallait envisager toutes les possibilités. Après tout, Raphaël venait d'accéder à son titre et n'avait pas la popularité d'Althern ; il n'était pas certain que ses subordonnés acceptent de se battre pour lui. Inutile de compter sur le soutien de la patronne des voleurs, par exemple.

*Si seulement cette garce avait attendu un peu...c'est trop tôt pour entrer en guerre, beaucoup trop tôt...*

Tant pis, il aurait le temps de réfléchir à tout cela plus tard. Pour le moment, mieux valait se concentrer sur son objectif principal : survivre. Les deux chefs de factions arrivaient au bout de leur chemin : la tour de l'horloge était de nouveau visible devant eux. Par chance, l'arrière-cour semblait avoir été épargnée par les chutes de gravas.

Il compris mes paroles rapidement et nous enveloppa dans un sort de dissimulation puis nous entrâmes dans une ruelle mal-famée pour faire un détour en évitant les gardes, qu'est ce que j'allais bien pouvoir faire? Avait-elle déjà envahi mes halls? tuer les Marcheurs?

Non c'était impossible et je bannit rapidement cette hypothèse de mon esprit, les chefs de guilde connaissaient des passages secrets sûrs qu'ils pourraient utiliser pour se cacher, tant que nous étions en vie toute les 3 il y avait encore de l'espoir. Et je devait contacter Lys, elle allait être traquée, car elle allait être soupçonnée d'avoir des informations sur moi.

Je me tournais vers Raphaël, il était lui aussi plongé dans une intense réflexion mais la fatigue ne me permit pas de sonder son esprit. Il m'avait peut être sauvé la vie mais je ne lui faisait pas confiance pour autant, sa relation charnelle avec Lady Butterfly n'était plus un secret pour personne et c'est fou à quel point le sexe pouvait rapprocher les gens.

L'avenir me semblait encore incertain lorsque atteignîmes la porte dérobée. Je repoussais Raphaël n'appréciant plus qu'il m'aide à marcher. Je détestait me sentir dans une position d'infériorité surtout vis à vis de cet homme.

Je collais ma main à la porte et prononçait la formule mentalement, je ne voulais pas que ce passage profite à d'autre que moi et surtout pas à l'envouteur. Dans un grincement strident la porte s'ouvrit.
Je me tournais vers l'envouteur dont les cheveux blanchissaient à vu d’œil.

"Je crois que vous avez un problème de teinture Raphaël."dis-je dans un murmure.

Je pris sa main et l'entrainait à ma suite dans le tunnel obscur, je pouvais voir dans le noir mais je n'étais pas sûre que se soit son cas. La douleur s’amenuisait lentement et mes pouvoirs revenaient eux aussi.

*bien...la partie reprend...*

[sortie du rp]

Je crois que vous avez un problème de teinture, Raphaël."

...Hein ?
Pris d'un mauvais pressentiment, le girudomasutâ chercha du regard une vitre, un miroir ou quelque chose qui aurait pu lui renvoyer le reflet qu'il connaissait par coeur. Ses yeux se posèrent enfin sur un éclat de verre qui avait dû tomber lors de l'effondrement des étages. Il marqua une pause en esquissant un geste vers les mèches sur son front. Ce genre de choses pouvait arriver, il le savait - effets secondaires de l'utilisation abusive de son don - mais jusque là il n'en avait entendu parler que dans ses livres, et par Arguius. Il n'en avait jamais fait l'expérience lui-même. Ses cheveux étaient devenus blancs, et il ne s'en était pas rendu compte.

*m#!@e...*

Il ne manquait plus que ça. Un soupir agacé, mais il n'eut pas le temps de s'attarder sur le sujet : Eowen l'entraînait déjà dans le tunnel obscur. Il prononça en hâte un sort de vision nocturne afin de ne pas se retrouver dans le noir complet et se remit à avancer. Son alliée provisoire marchait à présent devant lui. Elle semblait avoir retrouvé des forces...l'influence de Lady Butterfly s'amenuisait sûrement maintenant qu'ils étaient loin d'elle. Lui par contre continuait de sentir la fatigue s'emparer de ses membres. Il se mit à maudire en silence les dieux qui l'avaient fait naître humain tout en s'efforçant de ne pas ralentir le rythme. Il se reposerait plus tard. Plus tard.

[Fin du RP]